Céréales : la météo actuelle est-elle favorable aux pucerons ?

Une baisse des températures moyenne a marqué le début du mois d’octobre. Depuis, les précipitations et le thermomètre font le yoyo. Quel impact peuvent avoir ces conditions climatiques changeantes sur l’activité des pucerons ?

La vie des pucerons est très conditionnée par la météo. Les températures journalières notamment peuvent exercer une influence importante sur leur activité. Par exemple, la multiplication des individus est d’autant plus importante que les températures sont élevées. Avoir en tête certains seuils, bien qu’indicatifs, peut être utile pour identifier les périodes propices à l’observation des pucerons et estimer l’évolution des populations.

- A partir de 12°C environ, les individus ailés peuvent reprendre le vol. Une migration vers des parcelles indemnes de colonies est ainsi possible. L’absence de pluie est d’autant plus favorable aux vols.

- Avec des températures inférieures à 3°C, les pucerons ne sont pas actifs mais ils peuvent survivre ! Au laboratoire, le seuil de mortalité significative est bien plus bas : entre -5 et -12°C en fonction des espèces.

Si les précipitations peuvent limiter les nouvelles arrivées d’ailés dans la parcelle, elles affectent peu la prolifération et la dissémination des pucerons aptères dès lors que les températures restent douces.

Douceur et peu de pluies : des conditions favorables aux pucerons

Depuis le 21 octobre, et au moins jusqu’au 2 novembre, la douceur qui s’est installée sur la région est idéale pour l’arrivée des ailés dans les parcelles et la multiplication des aptères déjà en place sur les plantes. Les quelques créneaux ensoleillés annoncés pour ce week-end de la Toussaint faciliteront leur observation. Il faudra donc saisir cette opportunité pour faire le point !

L’observation des pucerons dans les parcelles est primordiale pour évaluer le risque. La fréquence de plantes habitées dans la parcelle reste le seul indicateur pertinent. Sur jeune plante, les pucerons sont assez facilement visibles sur les feuilles à condition de respecter quelques règles pour l’observation :


- Où ? Privilégier les zones à risque de vos parcelles : proches des haies ou de réservoirs potentiels tels que des bandes enherbées, jachères, maïs…


- Comment ? Rechercher la présence de pucerons sur des séries de 10 plantes (plusieurs lignes de semis).


- Quand ? Privilégier si possible les conditions ensoleillées, durant les heures les plus chaudes de la journée (fin de matinée et début d’après-midi). Tôt le matin ou en conditions froides et pluvieuses, les pucerons sont beaucoup plus difficiles à voir car ils sont souvent positionnés à l’insertion des feuilles ou au pied des plantules.

Il est recommandé d’intervenir quand la présence de puceron(s) est observée dans la parcelle pendant plus de 10 jours ou dès lors que 10 % des plantes sont porteuses de pucerons.

[Messagerie Centre/Ile-de-France/Auvergne]

Arvalis - Institut du végétal