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Cerises : la récolte française amputée de moitié
Le gel d’avril a lourdement amputé la production française de cerises, estimée à 16 000 tonnes pour l'année 2021, soit moitié moins que l’an dernier.
Selon les derniers chiffres de la statistique agricole Agreste au 13 juillet, la production française de cerises 2021 devrait être la plus faible depuis au moins 46 ans en raison du gel historique d’avril qui a touché tous les bassins de production, et plus durement la vallée du Rhône. Les variétés précoces auraient été les plus touchées par ce gel. La campagne s’annonce particulièrement allongée du fait d’un retard de la végétation.
En Languedoc et Roussillon, les pluies intenses de mai ont fragilisé les fruits. Malgré un potentiel initial prometteur, les gelées impacteraient les rendements de 14% sur un an. Seul le potentiel de production du Roussillon a été relativement épargné.
En Vallée de la Garonne, environ un tiers de récolte est estimé. Les vergers de coteaux ont été épargnés par le gel.
En Vallée du Rhône, la récolte accuse un retard de 10 jours, le pic de la saison sera atteint mi-juillet avec les variétés tardives, les moins atteintes par le gel. Les calibres des fruits sont élevés. La production de Burlat a été très réduite, conséquence du gel puis des précipitations de mai. Le gel a été historique, à la fois intense et prolongé. Un tiers de récolte par rapport à une année moyenne est prévue.
En région Paca, en juin, la drosophile a entraîné quelques pertes supplémentaires. Les précipitations et les épisodes venteux de mai ont réduit le potentiel de production, déjà amputé par les gelées d’avril. La lutte contre le gel a permis parfois de sauver entre 20 et 50% du potentiel de production.
Nette hausse des cours
En juin 2021, les cours de la cerise ont été nettement supérieurs à la moyenne 2016-2020 (+51%) et à ceux de l’année passée (+48%). La demande reste présente. Néanmoins, les prix étaient orientés à la baisse en fin de mois : baisse de la demande en lien possiblement avec les prix élevés et la météo plus fraîche. En outre, la concurrence espagnole est pressante, notamment sur les marchés de gros avec des volumes importés supérieurs aux années précédentes. Sur les deux premiers mois de la campagne 2021, le chiffre d’affaires national provisoire a reculé de près d’un tiers sur un an et par rapport à la moyenne 2016-2020. La hausse des prix n’a pas compensé la chute de la production.