Conjoncture – 2023 aura été une très bonne année pour les prix.

L’année 2023 aura été marquée par la très bonne tenue des prix de la viande, mais également celle de l’explosion des prix des steaks hachés.

Conjoncture – Si on compare la moyenne des prix pratiqués sur les grands marchés de référence, le constat est plutôt favorable. Les Charolaises R= ont vu leurs tarifs passés de 3,65€ en 2019, 3,79€ en 2020, 4,09€ en 2021, 5,00€ en 2022 pour finir 2023 à 5,19€ (soit +30% en 5 ans). Ces hausses ont été observées pour l’ensemble des catégories d’animaux avec des Prim’Holteins P+ qui sont passés de 2,67€ à 4,43€ après un pic à 4,50€ en 2022 (soit +40%). Ces hausses substantielles auraient dû permettre à la filière de l’élevage de relever la tête avec des revenus plus confortables, mais à part avoir fait gonfler le capital en valeur des exploitants, les fins de mois sont toujours aussi compliquées. Les raisons de cette captation de valeur, tout le monde les connaît, ce sont les hausses des charges.

La répercussion de ces hausses légitimes sur les prix à la consommation n’est pas sans conséquence. Le prix du steak haché frais est passé de 11,07€ en janvier 2021 à 15,72€ en juillet 2023 (+30%), pour finir l’année à 14,96€ (-5%) dans le sillage de la baisse des réformes laitières. Malgré cette forte inflation, la viande hachée reste la base des achats de viande rouge par les ménages, mais les volumes achetés sont à la baisse, avec un impact important sur l’équilibre économique des entreprises de transformation.

Après presque deux années où l’économie a été fortement chamboulée par la guerre en Ukraine, chacun cherche à retrouver un certain équilibre sur un marché européen toujours aussi concurrentiel.

Les réformes laitières ont bénéficié d’un léger rebond entre les fêtes que ce soit en France ou en Allemagne. Les écarts entre nos deux pays se sont amoindris à 0,40€/kg de carcasse alors qu’ils approchaient les 1€, il y a six mois.

En ce début d’année, chaque français regarde avec une certaine impuissance la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, avec des négociations commerciales toujours très compliquées entre les industriels et les distributeurs. Le retour du froid, après une période trop arrosée, remet le dossier du coût de l’énergie sur le devant de la scène. De nombreuses familles ne vont pas pouvoir se chauffer correctement en France en 2024. Chacun cherche des solutions pour réduire ou optimiser sa consommation, mais quoi qu’il en soit la facture sera salée.

Après la période des fêtes, les familles concentraient leur budget sur l’alimentaire.

La consommation de viande rouge domestique est à la baisse après les vacances, avec des reports de commande pour les abattoirs vers la restauration. Le temps froid sera plus favorable aux viandes à bouillir, moins chères, mais nécessitant un temps de préparation au détriment des pièces à griller.   

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