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"Le recul de la production observé en Europe depuis le début de l'année 2021 apparaît encore plus marqué en France sur l'ensemble des 10 premières semaines. La collecte a diminué de 3%, ce recul est dû en partie à une qualité moindre des fourrages dans plusieurs régions". Le point sur la conjoncture laitière avec Benoît Rouyer, économiste au Cniel.

Conjoncture économique : la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois de mars 2021

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Conjoncture - Où va le prix du bœuf ?

Selon le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le prix du lait conventionnel de vache &agrave; teneurs r&eacute;elles a atteint 500,1&euro;/1000 litres en f&eacute;vrier, enregistrant une hausse de 7,8% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2024. Le dernier d&eacute;passement en date du seuil des 500&euro;/1000l remontait &agrave; janvier 2023 avec 500,5&euro;/1000l.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2024-une-collecte-de-lait-en-legere-hausse-et-un-prix-stable" target="_blank" title="">En 2024, une collecte de lait en l&eacute;g&egrave;re hausse et un prix stable</a>
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L&rsquo;an pass&eacute;, le prix moyen du lait conventionnel s&rsquo;&eacute;tait &eacute;tabli &agrave; 469,6 euros les 1000 litres, en baisse de 0,4% sur un an. Le seuil des 500&euro;/1000l pourrait constituer la valeur &eacute;talon de l&rsquo;ann&eacute;e 2025, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une r&eacute;duction de la collecte, en partie caus&eacute;e par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retro-2024-en-aout-les-maladies-vectorielles-cernent-la-france-ruminante" target="_blank">les incidences de la FCO et de la MHE</a>.&nbsp;En f&eacute;vrier 2025, la collecte de lait de vache est toujours en recul, et diminue de 5,6% (-2,3% en corrigeant l&rsquo;effet de l&rsquo;ann&eacute;e 2024 qui &eacute;tait bissextile).<h2>Le lait bio de mal en pis</h2>Avec 4,5% de la collecte totale de lait, la part du lait bio atteint le niveau le plus faible de ces derni&egrave;res ann&eacute;es, tandis que la part du lait AOP/IGP continue &agrave; progresser pour atteindre 16,6% de la collecte totale. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/5/5/7095582-1-fre-FR/063cd47313b4-Prixlait.png" alt="Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)" height="916" width="1288" /><figcaption>Evolution des prix du lait conventionnel et bio (Source : FranceAgriMer : Enqu&ecirc;te mensuelle laiti&egrave;re)</figcaption></figure>

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Selon une note de conjoncture du CNIEL, Les arr&ecirc;ts d&rsquo;activit&eacute; en lait bio continuent de s&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer ces derniers mois. De plus en plus d&rsquo;&eacute;leveurs quittent le bio au profil du conventionnel ou abandonnent totalement la production laiti&egrave;re. En janvier 2025, on comptait 6 % de points de collecte bio en moins par rapport &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode en 2024, et 14% de moins qu&rsquo;au pic atteint en 2022. Dans des r&eacute;gions comme les Hauts-de-France, l&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes ou encore la Nouvelle-Aquitaine, depuis 2022, c&rsquo;est pr&egrave;s d&rsquo;un producteur bio sur cinq qui a soit arr&ecirc;t&eacute; compl&egrave;tement la production laiti&egrave;re, soit choisi de revenir au conventionnel.&nbsp;La baisse du nombre de livreurs s&rsquo;est traduite par un repli de la collecte de 4,4% en 2024, un recul &eacute;quivalent &agrave; celui observ&eacute; en 2023.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-beurre-et-l-argent-du-beurre-vers-un-produit-de-luxe" target="_blank" title="">Le beurre et l&rsquo;argent du beurre&hellip; vers un produit de luxe ?</a>
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En 2024, le prix r&eacute;el du lait bio pay&eacute; aux &eacute;leveurs s&rsquo;est &eacute;tabli &agrave; 517&euro;/1000l, soit 45&euro;/1000l de plus que le prix du lait conventionnel sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. L&rsquo;&eacute;cart entre prix du lait bio et conventionnel tend de nouveau &agrave; se r&eacute;duire ces derniers mois. En janvier 2025, il &eacute;tait de 41&euro;/1000l. Le CNIEL rel&egrave;ve que le d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement de produit bio tend &agrave; s&rsquo;estomper, laissant esp&eacute;rer une am&eacute;lioration de la situation dans les prochains mois. En Allemagne, le sort du lait bio liquide est bien diff&eacute;rent, atteignant des niveaux records de vente, d&eacute;passant les 15% de part de march&eacute;.

Alors que le lait conventionnel a franchi en février la barre symbolique des 500€/1000l, tous les indicateurs du lait bio décrochent. L’écart de prix se resserre avec le conventionnel, porté par le beurre caracolant à des niveaux records.

Lait : le conventionnel au-dessus des 500€/1000l, le bio de mal en pis

Didier Boussaroque en est plus que jamais convaincu&nbsp;: ce n&rsquo;est pas la Bretagne qui concentrera la production laiti&egrave;re tricolore, ni des bassins de (polyculture)-&eacute;levage jug&eacute;s jadis plus comp&eacute;titifs qui permettront de reb&acirc;tir la souverainet&eacute; carn&eacute;e du pays. Mais bien les territoires, majoritairement herbagers, du Massif central. &Agrave; condition que les producteurs profitent de la valeur g&eacute;n&eacute;r&eacute;e &agrave; l&rsquo;aval aupr&egrave;s des consommateurs. L&rsquo;ADN m&ecirc;me du groupe coop&eacute;ratif Altitude dont l&rsquo;atout strat&eacute;gique r&eacute;side dans le savoir-faire des coop&eacute;rateurs et de ses &eacute;quipes mais &eacute;galement dans les outils d&rsquo;abattage et transformation locaux qui lui permettent de ma&icirc;triser une grande part de la fili&egrave;re, en g&eacute;n&eacute;rant une v&eacute;ritable &eacute;conomie territoriale, a fait valoir le pr&eacute;sident en amont de l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale pl&eacute;ni&egrave;re ce vendredi 28 mars &agrave; la Vidalie.&nbsp; &nbsp; Certes, la vie d&rsquo;un groupe coop&eacute;ratif est tout sauf un long fleuve tranquille, secou&eacute;e par les al&eacute;as sanitaires, la m&eacute;t&eacute;o, comme les march&eacute;s internationaux, mais l&rsquo;exercice 2023-2024 (octobre &agrave; septembre) a une nouvelle fois montr&eacute; l&rsquo;adaptabilit&eacute; de l&rsquo;entreprise, qui affiche un chiffre d&rsquo;affaires consolid&eacute; stable, &agrave; pr&egrave;s de 300 millions d&rsquo;euros. Un chiffre dop&eacute; notamment par les cours des bovins (et ovins) mais p&eacute;nalis&eacute; par l&rsquo;activit&eacute; distribution grand public, qui a connu sa pire ann&eacute;e du fait d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o ex&eacute;crable pour les jardiniers amateurs. Parall&egrave;lement, il a fallu faire face &agrave; une nette inflation des charges (&eacute;nergie, assurance,...) et &agrave; des frais financiers d&eacute;cupl&eacute;s. Au final, nos r&eacute;sultats sont plut&ocirc;t &eacute;quilibr&eacute;s mais il a fallu aller chercher des marges et de la valeur &agrave; l&rsquo;aval&rdquo;, rel&egrave;ve St&eacute;phane Coyas. D&eacute;capitalisation : &ldquo;pas chez nous&rdquo; &Agrave; l&rsquo;amont, la fili&egrave;re bovine allaitante a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la remontada des cours des broutards (42 000 collect&eacute;s), dont l&rsquo;offre peine toujours &agrave; fournir la demande forte &agrave; l&rsquo;export, tandis que les prix de la viande se sont av&eacute;r&eacute;s plus stables, permettant un sursaut bienvenu du revenu des &eacute;leveurs. Cette conjoncture n&rsquo;enl&egrave;ve rien &agrave; la volont&eacute; du groupe de d&eacute;velopper et s&eacute;curiser ses fili&egrave;res d&rsquo;engraissement, notamment du TJB salers en proposant des solutions techniques cl&eacute; en main (lire nos pr&eacute;c&eacute;dentes &eacute;ditions)&nbsp;: &ldquo;&Ccedil;a commence &agrave; porter ses fruits&rdquo;, se r&eacute;jouit Didier Boussaroque, qui voit l&agrave; une alternative au tout export. Autre motif d&rsquo;espoir&nbsp;: dans un contexte de d&eacute;capitalisation g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e et de vagues successives de FCO et MHE, le groupe fait mieux que r&eacute;sister avec une hausse de 1 % de sa collecte de bovins. Une ombre au tableau cependant&nbsp;:&nbsp; le repli de la consommation et des arbitrages des consommateurs d&eacute;favorables aux fili&egrave;res de qualit&eacute;, notamment &agrave; celle du veau sous la m&egrave;re et au bio. Du steak hach&eacute; au pi&eacute;c&eacute; Ce qui valide la strat&eacute;gie d&eacute;ploy&eacute;e &agrave; l&rsquo;aval par Altitude en ajoutant une troisi&egrave;me corde &agrave; l&rsquo;arc Covial&nbsp;: apr&egrave;s le steak hach&eacute;, les muscles premium pour la GMS et les boucheries, d&rsquo;ici quelques semaines, ce sont des viandes pi&eacute;c&eacute;es qui sortiront de la nouvelle salle de d&eacute;coupe de Covial. Des portions individuelles adapt&eacute;es &agrave; l&rsquo;essor de la demande croissante des clients ais&eacute;s des petits supermarch&eacute;s des grands centres urbains mais aussi de la restauration hors foyer que le groupe souhaite investir, souligne St&eacute;phane Coyas, directeur g&eacute;n&eacute;ral, pr&eacute;cisant que la production de TJB correspond bien aux morceaux attendus. Cette nouvelle unit&eacute;, tout comme les travaux conduits sur le site du Lubersac, doit contribuer &agrave; augmenter les volumes&nbsp; de ces deux outils ; une s&eacute;curisation de l&rsquo;approvisionnement devenu un point cl&eacute;. &nbsp;Collecte laiti&egrave;re : inversion de la courbe ? Le groupe Altitude et son pr&eacute;sident veulent aussi croire &agrave; un renversement de tendance dans la production laiti&egrave;re avec de premiers signaux favorables &agrave; une reprise de la collecte depuis l&rsquo;automne dernier. Sachant que cette derni&egrave;re s&rsquo;est repli&eacute;e de 35 % sur les trois exercices pr&eacute;c&eacute;dents pour atteindre 114 millions de litres collect&eacute;s, quand le prix du lait (pay&eacute;) s&rsquo;est tass&eacute; de 2 % (sur 2023-2024), &agrave; 456 &euro;/t en lait conventionnel. C&rsquo;est dans ce contexte encore fragile que l&rsquo;union de coop&eacute;ratives a souhait&eacute; consolider en 2024 son alliance avec le groupe Sodiaal. Objectif&nbsp;: p&eacute;renniser l&rsquo;activit&eacute; laiti&egrave;re du territoire pour les prochaines d&eacute;cennies en donnant une lisibilit&eacute; &agrave; plus long terme aux producteurs au-del&agrave; des seuls deux ans du partenariat pr&eacute;c&eacute;dent. La branche porcine a surtout vu une r&eacute;organisation et une sp&eacute;cialisation de ses trois sites aval (Aurillac, Cayrols et Ytrac) avec une red&eacute;finition des marques commerciales et le lancement d&rsquo;un marque premium, le Florus. Avec un savoir-faire et une qualit&eacute; de produits aur&eacute;ol&eacute;s de plusieurs m&eacute;dailles au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole en 2024 comme cette ann&eacute;e d&rsquo;ailleurs. Par ailleurs, la baisse du prix des intrants associ&eacute;e &agrave; une revalorisation des cours des productions animales a permis de relancer l&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;agro-distribution (Centraliment) et de retrouver un certain dynamisme en particulier dans le secteur laitier, avec des march&eacute;s tr&egrave;s porteurs, notamment celui de la traite robotis&eacute;e, o&ugrave; s&rsquo;illustrent des adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative&nbsp;: sept figurent dans le Top 200 PLM 2024. Patricia Olivieri

Les filières amont du groupe Altitude ont fait preuve d’une bonne résistance sur l’exercice 2023-2024, malgré FCO et météo. Des signaux encourageants pour asseoir la dynamique du groupe.

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Conjoncture économique : la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois de mars 2021