Conjoncture - La canicule plombe la consommation

Face aux températures étouffantes, les consommateurs privilégient les achats de fruits ou de légumes frais et délaissent les viandes rouges.

Conjoncture – Avec les températures caniculaires, chacun cherche à se protéger des rayons ardents du soleil avec des pics au-dessus des 40 °C dans de nombreuses villes. Les consommateurs français comme les autres pays du sud de l’Europe privilégient les achats de fruits ou de légumes frais ainsi que la volaille, et délaissent les viandes rouges. La rupture de commande dans les abattoirs est marquée, ce qui devrait leur permettre de reconstituer des stocks à l’approche du lancement de la saison estivale.

L’activité entre en léthargie, avec des mouvements d’animaux restreints ou contraints aux heures les moins chaudes de la journée par respect du bien-être animal. Dans de nombreuses régions, les moissons ont été interdites pour limiter les risques d’incendie.

Ces températures extrêmes renforcent la sécheresse qui sévit déjà dans de nombreuses régions. Les prairies, qui étaient encore vertes il y a 8 jours, ont grillé. Les éleveurs se consacrent à l’abreuvement de leurs troupeaux, et vont progressivement passer à un régime d’affouragement (très tôt pour la saison). De nombreux herbagers vendent leurs animaux pour décharger les prairies. Cela tend à charger le marché, alors que la demande se rétrécit dans les abattoirs.

Chacun scrute les prévisions météorologiques pour connaître la fin de cet épisode caniculaire. Celle-ci devrait intervenir progressivement à partir de jeudi en partant de l’ouest du pays, vers la basse vallée du Rhône jusqu’à la Provence et l’arrière-pays méditerranéen, les fortes chaleurs persisteront en fin de semaine. Néanmoins, les dernières modélisations à moyen terme entrevoient une nouvelle pulsation anticyclonique d’ici à une dizaine de jours.

Face à cette situation, les industriels de la viande réduisent la voilure, ce qui permet de retrouver un certain équilibre sur le marché, mais tout équilibre est instable, avec un risque de récession après un début d’année euphorique.

Pour le moment, rien ne permet d’envisager ce scénario, mais la prudence est de mise, dans une actualité médiatique qui reste préoccupante dans la région de Saint-Quentin avec l’intoxication E. Coli qui cible 5 boucheries. L’enquête se poursuit. L’impact sur les ventes de viande a été catastrophique sur l’Aisne et la région nord où la Médiatisation du sujet a été la plus forte.

La dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui a fait son apparition sur notre territoire inquiète fortement les instances sanitaires, qui font tout pour éradiquer cette maladie. Au niveau européen, la maladie est classée « ADE » à déclaration obligatoire et éradication immédiate (au même titre que la fièvre aphteuse). De nombreux éleveurs découvrent cette maladie et sont très préoccupés par les conséquences, qui commencent à apparaître sur le marché du broutard.

Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le bétail vif