Conjoncture : Les insectes piqueurs sont une réelle menace pour la santé humaine et animale.

L’érosion du cheptel va s’accentuer avec la multiplication des crises sanitaires.

Conjoncture – Avec des températures très favorables au développement des moustiques et autres vecteurs de maladie, les élevages français sont une nouvelle fois secoués et sous la menace de nouvelles vagues pandémiques. En effet, la recrudescence de la FCO 3 et 8 sur l’ouest du pays s’étend au centre et vient compléter la MHE et FCO 4 toujours présente. La Besnotiose progresse du sud au nord et la FCO 1 est à nos portes en Espagne. Les éleveurs qui ont maintenu une protection en vaccinant leurs animaux sont protégés, mais la couverture vaccinale est largement insuffisante pour apporter une immunité au troupeau français. Ces maladies sont complétées par la dermatose nodulaire contagieuse bovine dans la région de la Savoie. Cette dernière semble sous contrôle grâce à une vaccination massive et obligatoire des bovins situés dans la zone concernée. Une très large majorité de ces animaux sont maintenant protégés, avec l’objectif d’une éradication rapide et totale de la maladie.  

Le réchauffement des températures est une réelle menace pour la santé humaine (Covid…) et animale, avec la remontée de maladies normalement présentes dans les pays chauds. Plus ou moins dangereuses, ces pandémies sont prises très au sérieux par les autorités sanitaires qui réagissent vite et proposent des solutions quand elles sont à leurs portées. La vaccination est la seule issue contre ces virémies, mais elle nécessite des moyens et mobilise beaucoup de monde.

Cette épée de Damoclès plane sur le monde du vivant, en espérant que l’épidémio-surveillance et la technologie soient à la hauteur des défis de demain.    

Les répercussions de ces épizooties sont douloureuses dans un premier temps pour les éleveurs concernés, mais à terme c’est l’ensemble de la filière qui est touché. Cela participe à une accélération de la decheptelisation de nos territoires, et plus largement de la production européenne.

Même si de nombreuses instances plaident pour une diminution de la consommation de viande, les industriels peinent à charger leurs abattoirs, au regard des faibles disponibilités dans les campagnes. L’industrie laitière est dans la même situation et renforce le prix du lait pour inciter à la production. Les lactations sont plus longues et les réformes moins nombreuses.

Le manque de marchandises est très inquiétant pour les abatteurs. La concurrence entre entreprises pour assurer les volumes est rude, avec des opérations de concentration des filières d’approvisionnement vers les grands opérateurs. L’industrie de la viande se heurte également à un manque de main-d’œuvre dans les abattoirs et les ateliers de découpe. Comme dans beaucoup de secteurs industriels, des transports ou de l’artisanat, les bras manquent. Les personnels ont le choix de leur emploi et délaissent les plus astreignants même si la rémunération est souvent plus alléchante. Attirer et séduire dans les filières viandes est compliqué.   

Après une quinzaine d’août consacrée aux congés, la remise en marche du commerce est lente avec très peu de disponibilités dans des élevages laitiers ou allaitants. Au niveau commercial, cette semaine est consacrée à la préparation des ventes de rentrée avec des promotions qui ont été planifiées de longue date par les enseignes. Le réapprovisionnement des magasins donne du tonus aux échanges avec un équilibre offre/demande assez favorable à la production face aux faibles apports d’animaux sur le marché.

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