Conjoncture – Plus de JB pour compenser le manque de vaches.

La production de jeune bovin devient un enjeu majeur, mais l’impact sur les prix n’est pas le même que celui des réformes laitières.

Conjoncture – Le niveau de la consommation du mois de juin a été impacté par une météo peu favorable avec un déficit de vente dans les pièces nobles dans les magasins. Les grosses promotions réalisées ces dernières semaines dans les GMS sont le signe d’une nécessité de désengorgement des abattoirs. Dans le même temps, on observe une bonne résistance des ventes dans la viande hachée réfrigérée avec des ventes qui ont progressé, comparé à 2023 (+ 3 %) sur les quatre dernières semaines (CIRANA). Celles du haché congelé se rétractent, mais elles restent équivalentes au niveau de l’an passé, et cela dans un contexte un peu particulier aux regards des stocks qui ont été constitués pour alimenter les nombreux touristes qui seront présents en France pour les Jeux olympiques.

Néanmoins, la décrue saisonnière des ventes reste à mettre sur la fin de l’activité pour la restauration scolaire et estudiantine.

Au regard de la décheptelisation qui sévit partout en Europe, les écarts de valorisation se sont amoindris, ce qui a conduit à une réduction des importations depuis les principaux fournisseurs de la France : les Pays-Bas (-9 % /2023 à 27 000 téc), l’Irlande (-6 % à 19 000 téc) et l’Allemagne (-19 % à 10 500 téc). Elles sont stables depuis le Royaume-Uni (+ 1 % à 14 000 téc), mais progressent depuis les destinations aux tarifs plus compétitifs tels que la Pologne (+ 6 % à 11 000 téc) et l’Espagne (+ 16 % à 7 500 téc). Néanmoins, la pression de la Pologne sur le marché est moindre depuis que ce pays est repassé comme le premier fournisseur de la Turquie.

Du côté de nos exportations, le mois d’avril a été assez soutenu avec une stabilité de nos envois vers l’Allemagne (+ 1 % à 13 000 téc) et les Pays-Bas (-1 % à 12 000 téc). Elles progressent en revanche vers la Grèce (+ 15 % à 10 500 téc), la Belgique (+ 9 % à 7 000 téc), et d’autres pays de l’U.E. La réalisation de contrat d’expédition de viande vers la Turquie et l’Algérie ont complété ce beau palmarès. La seule ombre au tableau est le recul de nos expéditions de viande vers l’Italie (-9 % /2023 à 15 500 téc) (Source GEB Idel).

Pour remettre tous ces chiffres, dans un contexte national, le disponible consommable s’est établi en avril à 120 000 téc (-2 % /2023), avec une part d’importation stable à 25 %.

La production française poursuit son recul avec des abattages en replis de 2,8 % sur le début d’année. Cette baisse est cependant amoindrie par l’accroissement des poids de carcasse, consécutif à la baisse du prix des aliments. En effet, en réformes laitières, les volumes chutent de 2,1 % en volume et de 0,70 % en tonnage. Les races à viande plongent de 7,5 % (6,8 % en tonnage), alors que les jeunes bovins sont stables en volume et progressent de 0,80 % en tonnage. Le renforcement de cette filière est la seule porte de sortie pour assurer l’avenir des volumes aux outils industriels, malgré des coûts de production nettement renchéris par le prix des broutards ou des veaux.

La production de jeune bovin devient un enjeu majeur pour de nombreux pays, mais l’impact sur les prix à la consommation n’est pas le même que celui des réformes laitières notamment pour le minerai. Les JB de race à viande sont en revanche plus compétitifs que les vaches, avec pour conséquence une augmentation de leurs présences dans les linéaires LS (libre-service) des grandes surfaces.

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