[Cours] Les aléas climatiques restent très pénalisants.

Après un automne pourri pour les semis de blé, des conditions toujours trop humides pour les implantations de tournesol et de pois, ce sont maintenant les maïs qui souffrent d’excès d’eau pour être mis en place.

[Conjoncture]  – Après un automne pourri pour les semis de blé, des conditions toujours trop humides pour les implantations de tournesol et de pois, ce sont maintenant les maïs qui souffrent d’excès d’eau pour être implantés. La production et surtout le ramassage de l’herbe (pâturée, ensilée ou enrubannée) sont également soumis aux aléas climatiques de ce printemps pluvieux. Pour les travaux de fenaison, il faudra encore attendre !  Chaque région a ces spécificités avec des impacts qui sont parfois dramatiques quand les inondations perdurent. La mise à l’herbe a été retardée et reste encore impossible sur certaines parcelles.

Du côté des consommateurs, le moral pâtit du manque de soleil. Dès que celui-ci fait son apparition, les gens sortent, envahissent les terrasses de bar et des restaurants, et prennent le grand air dès que l’occasion se présente (grand week-end), alors que le temps gris ou pluvieux n’incite pas à la convivialité. Tous ces aspects ont un impact très sensible sur la consommation, en particulier sur les viandes à grillées qu’elles soient bovines, porcines ou ovines. Les chefs de rayon des magasins ont l’œil sur la météo pour passer leurs commandes auprès de leurs fournisseurs. Le grand week-end de la Pentecôte n’a pas échappé à cette règle. Les ventes de brochettes, côte d’agneau ou saucisses ont été décevantes. La fin du mois n’est pas annoncée comme ensoleillée, alors qu’un retour anticyclonique est prévu sur début juin.     

Les éleveurs s’adaptent, mais les sorties des premiers animaux d’herbage sont retardées, que ce soit dans les taurillons pour l’export, ou dans les herbagères pour les abattoirs. Ces dernières souffrent d’une période de soudure qui sera plus longue que les années précédentes, sur une base où l’offre saisonnière est déjà basse. Cela impacte l’approvisionnement en réformes laitières, alors que dans le secteur allaitant, les abatteurs peuvent se rabattre sur les engraisseurs pour assurer les volumes. De nombreux abattoirs qui ont déjà réduit leur activité sur 4 jours, peinent à s’approvisionner, ce qui génère une tension positive sur les prix dans les campagnes, recréant ainsi de l’écart avec nos voisins européens.

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