Découverte pour les jeunes d'une Cuma

Comment réduire ses charges de mécanisation ; Les élèves en formation agricole de Vendée sont venus découvrir les Cuma lors d’une journée portes ouvertes à Montréverd.

Jeudi 21 mars s’est tenue la sixième édition de l’opération portes ouvertes « Les jeunes poussent en Cuma » organisée par l’Union des Cuma Pays de la Loire dans quatre départements de la région. Cette année en Vendée, c’était au tour de la Cuma Ineauva à Montréverd (Nord Vendée) d’accueillir les jeunes en formation agricole du département. Créée il y a dix ans, elle rassemble 40 adhérents et emploie trois salariés. Marie Vrignaud, animatrice Cuma du secteur Vendée rappelle l’objectif de la journée : « Faire connaître les Cuma auprès des jeunes. On a constaté que le réseau Cuma n’était pas forcément très bien connu. Avec cette journée, nous les invitons à venir sur le terrain et à rencontrer les administrateurs » . Les élèves de quatre établissements (la MFR Herbergement, la MFR Saint-Martin-de-Fraigneau, le lycée Luçon Pétré et l’école des Établières) ont ainsi participé à trois ateliers animés par des animateurs de l’Union, salariés et administrateurs de Cuma. 

« Gagner très concrètement de l’argent »  

Un premier atelier a permis aux élèves de découvrir les rouages de ces coopératives. Julien Guéneau, président de la Cuma Ineauva, a partagé avec ferveur les avantages de l’adhésion à une Cuma : « L’intérêt numéro un, c’est de pouvoir mutualiser du matériel et donc d’écraser les charges de mécanisation, c’est clair et net.»  Il a ensuite souligné l'importance de l'accès à des équipements innovants rendus accessibles grâce à la mutualisation : « La Cuma vous permet d’avoir accès à du matériel innovant que vous ne pourriez pas acheter seul », illustrant son propos en évoquant une faucheuse andaineuse à 80 000 euros acquise par la Cuma Ineauva. « Elle permet de faucher les céréales, les mettre en andin et les laisser sécher. C’est très innovant, il y en a seulement quatre ou cinq en Vendée. Des équipements comme celui-ci me font gagner beaucoup d’argent ». Enfin, il a mis en avant l’esprit collaboratif et de solidarité des Cuma : « Quand on est en Cuma, on travaille entre voisins, on partage des informations et on discute. C’est énorme, l’échange d’informations qu’on peut avoir les uns et les autres ! C’est aussi comme cela qu’on gagne très concrètement de l’argent sur le terrain. » 

Dans un deuxième atelier, Yvon Guittet, animateur de l’Union des Cuma, calculatrice en main, détaille aux élèves les charges de mécanisation auxquelles font face les exploitants et comment les diminuer en partageant le matériel. 

Un dernier atelier était consacré aux opportunités d’emplois au sein des Cuma : mécanicien, chauffeur-mécanicien, chef d’atelier, agent d’élevage, secrétaire comptable. « Nous considérons ces élèves comme de futurs installés mais aussi de potentiels salariés de Cuma », précise Marie Vrignaud. Xavier, chef d’atelier et Vincent, mécanicien, salariés de la Cuma Ineauva, étaient présents pour parler de leur métier et répondre aux questions des jeunes. « Combien gagnez-vous ? Et l’été, vous travaillez combien d’heures par semaine ?»  

Des jeunes manifestement curieux et intéressés. Espérons que cette journée d’échanges ait ouvert des horizons professionnels et conforté des vocations.