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Un premier cas de dermatose nodulaire détecté dans un élevage bovin en Savoie
L’élevage va être abattu tandis qu’un périmètre de restriction de 50 kilomètres autour du foyer est instauré. Se manifestant par de la fièvre et des nodules sur la peau, la maladie virale, transmise par des piqûres d’insectes, engendre des pertes de production importantes. Elle n’est pas transmissible à l’homme et n’affecte ni les ovins ni les caprins.
Le ministère de l’Agriculture annonce qu’un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été détecté en Savoie, confirmé le 29 juin par le Laboratoire national de référence (LNR), en l’occurrence le LNR poxviroses des ruminants du Cirad à Montpellier (Hérault). « En conséquence et conformément au droit européen qui impose l’éradication de cette maladie, par arrêté préfectoral de déclaration de l’infection, le foyer sera dépeuplé afin d’éviter que cette maladie ne s’installe et ne se dissémine », indique le ministère dans un communiqué, qui précise que la DNC n’est pas transmissible à l’homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l’alimentation, ni par piqûres d’insectes. « Il n’y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux ».
Quatre départements concernés par la zone réglementée
Une zone réglementée d’un rayon de 50 kilomètres autour de ce foyer est par ailleurs instaurée par arrêtés préfectoraux, ainsi que des mesures de prévention par le renforcement de la surveillance vétérinaire et des restrictions, notamment sur le déplacement des bovins visant à éviter que la maladie ne se diffuse dans d’autres élevages, en particulier au-delà de cette zone réglementée. Les préfectures des départements de Savoie, de Haute-Savoie, de l’Ain et de l’Isère sont concernées par le périmètre de restriction de 50 kilomètres autour du foyer.
Fièvre, nodules et mort dans les cas les plus graves
Strictement animale, la DNC n’affecte que les bovins, les zébus et les buffles d’eau (Bubalis bubalis). Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins, ne sont pas concernées. Elle se transmet entre animaux par piqûre d’insectes de type stomoxe ou taons (mouches).
Selon le LNR du Cirad, la période d’incubation varie de 4 à 14 jours mais elle peut atteindre un mois. La maladie débute par une hyperthermie qui peut atteindre 41°C et persister durant deux semaines. Habituellement, les symptômes généraux précèdent l’apparition des signes cutanés : l’hyperthermie s’accompagne d’abattement, d’anorexie, de larmoiement, de jetage. Les lésions les plus caractéristiques sont les nodules, masses de tissu fibreux blanc-grisâtre, ferme, intéressant toutes les couches de la peau. Dans les formes graves, l’état général s’altère rapidement et l’on peut observer une pneumonie, un arrêt de la rumination et une météorisation si des nodules affectent les piliers du rumen. Ces atteintes digestives et respiratoires sont plus fréquentes chez les jeunes. Leur évolution est très longue et les séquelles nombreuses (avortements, stérilité, tarissement de la sécrétion lactée, amaigrissement). La mort n’est pas rare et peut être due à une toxémie ou à la dénutrition.
Des enquêtes pour identifier l’origine
La DNC est notamment présente en Afrique du Nord et, depuis le 22 juin en Italie, dont les autorités ont confirmé cette maladie, également pour la première fois, en Sardaigne puis en Lombardie. « Des enquêtes seront diligentées pour identifier la source de l’infection », indique le ministère de l’Agriculture