Des mains expertes pour soulager les animaux

Manon Blay, d’Ivoy-le-Pré, est ostéopathe animalier à domicile, en rural. Elle intervient sur tous les animaux, qu’ils soient domestiques ou de rente, présentant des troubles du comportement et de mal-être.

Chiens, chats, chevaux, mais aussi vaches, moutons, chèvres et nouveaux animaux de compagnie, n’ont plus de secrets pour Manon Blay. Ostéopathe animalier, elle prodigue des soins sur l’ensemble de l’organisme de l’animal, sur ses dysfonctionnements musculaires, articulaires, neurologiques et physiologiques.  

DE L’OBSERVATION AVANT TOUT

Manon Blay intervient sur demande de professionnels, d’éleveurs, de particuliers ou d’un vétérinaire. Elle apporte son expertise sur des troubles locomoteurs, respiratoires, viscéraux, de la reproduction, sur une baisse de performances, sur des traumatismes, etc.

"« Je travaille avec mes mains, je prends le temps avec l’animal, je le mets en confiance, il ne doit pas être sous pression », dit-elle."

Elle échange avec le propriétaire de l’animal avant toute manipulation. « J’aime bien me déplacer à domicile, c’est évident quand c’est pour des animaux d’élevage, mais cela me permet de voir dans quel environnement se situe la bête à soigner », ajoute-t-elle qui peut aussi prodiguer des conseils de bien-être à long terme. « J’ai une première approche palpatoire, pour voir s’il n’y a pas de contre-indications ou de comportements qui m’alertent pour intervenir. Si tout va bien, je réalise tout d’abord un examen statique puis dynamique. Je cible le schéma corporel de l’animal en expliquant au propriétaire mes gestes et mon ressenti. Puis, je passe à la consultation en posant d’abord un diagnostic », signale-t-elle. Si Manon Blay ne peut soigner l’animal, s’il a un traumatisme trop lourd, elle oriente le propriétaire vers un vétérinaire.  

Le diagnostic consiste en un protocole de tests. Cela passe par une ostéopathie articulaire et musculaire, de sorte elle réalise un check up. « Je passe toutes les zones corporelles en revue, c’est-à-dire que je vérifie le bon fonctionnement de l’anatomie. J’effectue ensuite une chaine lésionnelle ostéopathique avec les différentes structures manquant de mobilité, avant de procéder à des manipulations en différents endroits », décrit-elle. Par exemple si une vache, une brebis, une jument manquent de mobilité, elle vérifie si la cervicale n’est pas plus haute que la lombaire.

L’APPORT DE CONFORT DANS DIVERSES SITUATIONS

La poule qui a fait un AVC, le lapin qui s’est mal réceptionné, la vache qui présente des problèmes de fertilité, le bélier qui a l’épaule vrillée, la chèvre qui chute en salle de traite… elle ne recule devant aucune situation. Elle peut prodiguer des soins n’importe où, dans un pré, dans une stabulation, sur une table, à l’arrière d’une voiture, « Je m’adapte ! » sourit-elle.  

"« le plus important étant d’intervenir rapidement, car les situations sont souvent d’urgence dans l’élevage, exemples avec un veau qui ne peut téter ou les problèmes de locomotion d’une vache »"

Prenant toutes les précautions nécessaires à la sécurité, elle peut quelque fois se trouver dans des situations abracadabrantes. « Un jour, j’ai dû monter sur une barrière pour mieux observer et réaliser les manipulations ostéopathiques d’un taureau qui s’était bloqué le dos à la saillie et qui présentait des problèmes de postérieurs... », se remémore-t-elle. Manon Blay se déplace dans un rayon d’une cinquantaine de kilomètres autour d’Ivoy-le-Pré. Ses tarifs varient entre 50 et 80 euros. L’acte actuellement est non pris en charge. 

Reconnue par l’ordre des vétérinaires

Aimant la nature, passionnée par les animaux, Manon Blay s’est orientée vers ce métier novateur. A la suite d’un bac scientifique, elle est entrée à l’école nationale d’ostéopathie animale à Châtel-Guyon pour cinq ans d’étude, dont trois ponctués de stages afin de découvrir tous les univers de l’animal : stage en clinique vétérinaire, dans des animaleries, chez un dentiste équin, dans des exploitations agricoles, etc. et deux ans pour préparer son mémoire.  Diplômée en 2021, elle a dû passer devant une commission pour pouvoir être affiliée à l’ordre des vétérinaires et exercer son métier en toute légalité.