Désherbage maïs : « J’ai abandonné le S-métolachlore sur 30 % de mes surfaces »

Agriculteur à Kunheim (Haut-Rhin), Thomas Obrecht adapte son programme de désherbage sur les parcelles de maïs situées dans le périmètre d'une aire de captage. Il se passe du S-métolachlore et réalise un binage.

« Des îlots de production représentant 40 hectares se situent en partie sur l’aire de captage de Jebsheim. Sur ces parcelles, j’ai changé mon programme de désherbage sur maïs pour me passer des produits à base de S-métolachlore. En 2020, j’ai opté pour un traitement au stade ‘2 feuilles’ associant un produit foliaire, Monsoon Active, à un racinaire à base de dmta-p. L’efficacité est équivalente à celle d’un programme avec le S-métolachlore mais le coût est plus élevé, à 47 euros l’hectare contre 35. Sur mes terres, les adventices les plus délicates à contrôler sont les graminées estivales et le liseron.

En 2021, j’ai fait d’une pierre deux coups sur ces maïs en zone de captage : un semis de couvert composé de trèfle et de ray-grass entre les rangs de maïs au stade 8-10 feuilles pour remplir mes obligations de 5 % de surfaces d’intérêt écologique (SIE) et la sortie de tout produit racinaire de mon programme herbicide. L’application s’est limitée à Monsoon Active et j’ai réalisé un binage à 8 feuilles du maïs. Le résultat est satisfaisant mais, sans produit racinaire, je dois rester très vigilant sur le développement des adventices. Je conserve les produits à base de S-métolachlore sur les maïs hors de la zone de captage ainsi que sur betterave sucrière et soja où la panoplie herbicide est plus limitée. Cette molécule permet de sécuriser le désherbage contre les graminées. »

EARL Obrecht. 172 ha à 75 % maïs grain (140 q/ha de moyenne), 15 % betterave sucrière, 5 % soja, 5 % blé. 100 % irrigable. Sols d’alluvions du Rhin assez superficiels.