Didier Guillaume veut en finir avec les mises en cause systématiques des éleveurs

Le ministre de l’Agriculture a rencontré 11 fondations et associations de protection animales afin de leur rappeler les grandes lignes du Plan d’action prioritaire en faveur du bien-être animal établi pour la période 2016-2020, renforcé au printemps dernier.

CIWF France, Confédération nationale – Défense de l'Animal, Conseil National de la Protection Animale, Fondation Assistance aux Animaux, Fondation Brigitte Bardot, Fondation 30 millions d'amis, Société Protectrice des Animaux, Fondation Droit Animal Ethique et Sciences, Ligue Française pour la Protection du Cheval, l'Œuvre d'Assistance aux Bêtes d'Abattoirs, Welfarm : telles sont les associations de protection animale que le ministre de l'Agriculture a reçues mercredi 9 janvier. Didier Guillaume « a tenu à rappeler que les éleveurs français sont bien les premiers acteurs du bien-être car ils aiment leurs animaux, et la compétitivité économique de leurs exploitations, et donc de leurs filières agroalimentaires en dépendent ».

Message reçu

Didier Guillaume « a regretté l'agri bashing systématique et contre-productif dont font actuellement l'objet nos producteurs français et indiqué au contraire sa volonté de travailler à rapprocher le monde rural et les territoires urbains ». « Les ONG présentes partagent ce constat et cet avis » est-il indiqué dans le communiqué du ministère. Ce dernier réaffirme l'action du gouvernement sur le dossier du bien-être animal et de la lutte contre la maltraitance.

Plan d'action 2016-2020

Face à l'attente sociétale des citoyens français de mieux prendre en compte l'animal dans sa dimension d'être sensible, le ministère de l'Agriculture avait adopté en 2016 un Plan d'action destiné à faire évoluer les pratiques dans les différentes phases de la vie des animaux d'élevage. Elaboré en partenariat avec le monde professionnel et associatif, il recensait cinq axes stratégiques porteurs de vingt actions prioritaires dans les domaines de la recherche, de la vulgarisation des bonnes pratiques ou encore de la réaction à la maltraitance. Les abattoirs n'étaient pas oubliés avec, entre autres actions, la mise en place d'un référent bien-être animal et la création d'un délit de maltraitance.

Renforcement

Au printemps 2018, le ministère de l'Agriculture avait annoncé plusieurs mesures destinées à renforcer ce plan d'action, en agissant sur plusieurs leviers, tels que la formation et la sensibilisation de tous les acteurs (éleveurs, transporteur, intervenants, abatteurs...), l'accompagnement des éleveurs en difficulté (généralisation des cellules de veille, mise à disposition d'outils de diagnostic, encouragement des alternatives aux pratiques douloureuses...), le renforcement des dispositifs de contrôle et de sanction, le soutien à l'innovation (sexage des embryons dans les œufs par exemple) ou encore l'information, avec l'expérimentation, dans le cadre du Conseil national de l'alimentation, d'un étiquetage sur les modes de production.