FCO : la Confédération paysanne salue « la liberté vaccinale »

La Confédération paysanne se réjouit du changement de stratégie annoncé par les autorités sanitaires, deux mois après la détection de souches de FCO sérotype 4 (BTV-4) en Haute-Savoie.

Avec la fin de l'obligation de vacciner et la liberté des mouvements d'animaux, un tournant dans la maîtrise sanitaire du sérotype 4 de la FCO a été opéré fin décembre. Une évolution saluée par la Confédération paysanne.  

Le Comité national d'orientation des politiques sanitaires animales et végétales (CNOPSAV) a, en effet, décidé de placer l'ensemble du territoire continental en zone réglementée BTV 4-8. Comme l'explique un communiqué préfectoral ardéchois, « l'objectif d'éradication poursuivi n'est désormais plus approprié, notamment en l'absence de quantité suffisante de vaccins pour tous les ruminants des nouvelles zones réglementées, avant la reprise d'activité vectorielle du printemps prochain ». Les mouvements d'animaux sont libres depuis le 1er janvier sur tout le territoire continental et la vaccination est devenue facultative. 

Une victoire syndicale

« Sur le plan syndical, seule la Confédération paysanne avait demandé cette liberté pour les éleveurs et les éleveuses et ce dès les premières concertations nationales (CNOPSAV) », rappelle la Confédération paysanne, dans un communiqué. Celle-ci tacle au passage les autres syndicats agricoles, regrettant que la FNSEA se soit obstinée « dans une irréaliste stratégie d'éradication de la maladie » et que la Coordination rurale ait préféré « jouer la politique de la chaise vide ».

Une pétition de 27 000 signataires

Pour la Confédération paysanne, la FCO est une maladie « commerciale », qui est « non transmissible à l'être humain »,et dont la souche « ne donne à l'heure actuelle aucun signe clinique ». « De plus les procédures de désinsectisation sont très lourdes, inadaptées aux élevages, fortement polluantes et complètement inefficaces », poursuit le syndicat.

Suite à la création de collectifs, une pétition avait réuni près de 27 000 signataires en faveur de la liberté vaccinale et en soutien aux éleveurs désobéissants. La Confédération paysanne réclame désormais un changement de statut pour la FCO, afin que « la politique sanitaire mise en place serve les intérêts des paysans et non pas les intérêts commerciaux ou pharmaceutiques ».