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FCO-1, FCO-3 et FCO-8 : « Il n’est pas trop tard pour vacciner »
[Tech-Ovin 2025] C’est le message délivré par Emmanuel Garin, vétérinaire et épidémiologiste en charge de la FCO à GDS France, alors que l’on assiste à une explosion des foyers de FCO 3 et 8 dans le Grand Ouest que la FCO-1 menace le piémont pyrénéen.
« Il y a huit fois plus de cas de FCO-3 cette année que l’année passée » : tel est le constat dressé par Emmanuel Garin, vétérinaire et épidémiologiste, en charge de la FCO à GDS France, lors d’une conférence dédiée à la maladie. Et s’agissant de la FCO-8, GDS France n’a pas d’éléments de comparaison en semaine 35 (25-31 août), la FCO-8 ne faisant pas l’objet d’un suivi précis à pareille époque l’an passé. « On enregistre tout de même 2160 foyers contre plus 17.000 à l’issue de la campagne passée », indique Emmanuel Garin.
Le vétérinaire et épidémiologiste ne se déclare pas « surpris » par « la très forte diffusion de la maladie dans les zones peu ou non atteintes l’an passé. Il n’y a rien de surprenant que la Bretagne, la Normandie et les Pays de la Loire soient atteint cette année car il faut le temps que le cycle viral se fasse dans le secteur où le virus arrive ».
La multiplicité des sérotypes et des souches, la récurrence des épidémies depuis une dizaines d’années, la multiplicité des espèces de culicoïdes (diffusant plus ou moins tel ou tel sérotype à telle ou telle température), la très grande variabilité des impacts au sein des élevages infectés ne facilite pas l’appréhension de la maladie par les éleveurs (et pas seulement les éleveurs). « La vaccination reste la seule protection », rappelle Emmanuel Garin, affirmant qu’« il n’est pas trop tard pour vacciner », réitérant le message de la ministre de l’Agriculture il y a exactement un mois. Dans les départements limitrophes de l’Espagne, les éleveurs sont invités à vacciner leurs animaux contre la FCO-1.
La vaccination est possible et recommandée même si le troupeau avait été touché l’année précédente et même si le virus circule déjà dans le troupeau.
Si la vaccination demeure la seule solution, elle est aussi synonyme d’anticipation afin de s’assurer de la disponibilité des vaccins, sachant que des tensions sont également susceptibles de s’exercer sur les produits de traitement, les animaux survivant au virus présentant une vulnérabilité aux bactéries.
Outre la vaccination, GDS France invite à être vigilant sur la conduite d’élevage (alimentation, biosécurité, gestion raisonnée du parasitisme), à surveiller les animaux matin et soir, à contacter son vétérinaire dès l’apparition de signes cliniques, à rentrer les animaux malades et infectés pour limiter les risques de contamination, à limiter et à sécuriser les mouvements.