L’intérêt économique d’une génétique sous contrôle

Mercredi 12 février, la journée génétique salers, à Saint-Cernin dans le Cantal, a permis à de nombreux éleveurs passionnés d’imaginer des marges de progrès. 

Trois organismes proposent chaque année une journée génétique de la race salers : l'UALC (coopérative d'insémination animale du groupe Altitude), Conseil bovin viande Cantal (ex bovins croissance) et le Herd-book (HBS). Elle réunit les éleveurs passionnés de la race et ils étaient particulièrement nombreux ce 12 février au Gaec Duffayet de Saint-Cernin (voir ci-dessous).

Ce rendez-vous permet aux différents services de présenter leurs prestations et des choix proposés aux élevages du Cantal pour parfaire la génétique de leur cheptel. "Car c'est un des leviers fondamentaux que l'on peut actionner pour améliorer sa performance économique, et qui est plus efficace que d'investir dans du matériel", glisse Julien Fau, président des Éleveurs du pays vert. 

Catalogue

 Au-delà des discours, des preuves. "Nous sommes aussi là pour montrer que des familles entières peuvent vivre de l'élevage salers, grâce à des choix génétiques judicieux, en présentant les produits de l'élevage, dont les pères sont issus du catalogue d'IA. À chacun de repérer le taureau qui, dans la panoplie offerte, correspond le mieux au critères de l'éleveur : phénotype de la race ; facilité de vêlage ; viande... Et j'insiste, c'est parce que derrière, il y a toujours de la valeur économique à développer. J'invite aussi à tester les trois nouveaux reproducteurs qui y sont inscrits", ajoute Julien Fau.

"Nous travaillons ensemble, en partenariat", précise Jean-Yves Jouve, le président de Conseil bovin viande Cantal. Il explique que le choix génétique est aussi une affaire d'échanges entre le conseiller et "l'éleveur, qui au final a toujours le dernier mot". La journée génétique salers donne à la structure l'occasion de rappeler le panel de services proposés. "On nous associe encore trop souvent à de simples peseurs ou encore on pense qu'on ne s'adresse qu'à des sélectionneurs", se désole Jean-Yves Jouve. "Nous sommes pourtant ouverts au plus grand nombre et le conseil est une grosse partie de notre activité".

Il précise, en outre, que les formules sont à la carte, personnalisées. "Chacun est libre de peser lui-même ou pas, de se contenter d'une simple collecte de données ou de choisir de mieux les valoriser, etc". Enfin, il était rappelé aux éleveurs présents les aides auxquelles ils peuvent prétendre de la Région et du Département, via le pacte Cantal, aubrac et salers.