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Le Caf Loup demande la réouverture du plan loup
Les cinq organisations agricoles – FNSEA, JA, FNO, FNB, APCA – mettent en avant le seuil de 500 spécimens visé en 2023, d’ores et déjà atteint. De son côté, la Confédération paysanne a obtenu le report de l’arrêté sur les barèmes d’indemnisations.
En février 2018, les ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique présentaient le Plan national d'action 2018-2023 sur le loup et les activités d'élevage, visant à garantir une plus grande protection des troupeaux et des éleveurs tout en assurant la viabilité de l'espèce. Fixé à 500 spécimens, le seuil de viabilité démographique visé à l'horizon 2023, devrait être atteint dès la sortie de cet hiver, selon les estimations de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Comme ils s'y étaient engagés, les deux ministères vont donc être contraints de revoir le dispositif de gestion de la population, ce que n'ont pas manquer au préfet coordinateur du plan loup de rappeler les cinq organisations constituant le Caf Loup. « L'État ne peut plus occulter la mise en danger de mort de l'élevage en plein air et rester indifférent à la détresse des éleveurs et des élus locaux qui se sentent abandonnés des pouvoirs publics », indique le Caf dans un communiqué. « Il est grand temps que le gouvernement tienne les promesses faites à la profession agricole il y a maintenant un an, en actant la primauté de l'avenir du pastoralisme sur l'ensauvagement irréversible et catastrophique pour les territoires ».
Indemnisations
Les organisations mettent en avant les chiffres suivants : plus de 12 000 bêtes tuées à fin novembre 2018, 85 zones de présence permanente du loup (ZPP) recensées en octobre 2018 contre 72 en juin 2018, 74 meutes décomptées actuellement contre 57 à la sortie de l'hiver 2017. Le 21 décembre dernier, la Confédération paysanne avait obtenu des ministères de l'Agriculture et de la Transition écologique le report, au printemps prochain, de la publication d'une circulaire sur le barème des indemnisations, prévue à l'origine pour le 31 décembre. Le syndicat demande une refonte du décret d'indemnisation, un déplafonnement du nombre de loups à abattre en fonction des dommages, la prise en charge à 100 % des moyens de protection et la non-conditionnalité des indemnisations aux moyens de protection.