Peste porcine : la clôture à la frontière franco-belge mise en place dans 8 à 10 jours

La clôture qui viendra ceindre la zone blanche, destinée à protéger la France des cas de peste porcine africaine en Belgique, sera construite d'ici 8 à 10 jours, a indiqué vendredi le directeur de la cellule de crise nationale, Loïc Gouello.

"Dans cette zone blanche de près de 80 kilomètres carrés, située dans le département de la Meuse et un peu dans les Ardennes, les services de l'Etat, aidés des chasseurs, vont tuer tous les sangliers pour éviter que la maladie n'entre en France", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse au ministère de l'Agriculture. La clôture de 27 kilomètres sera haute de 1,5 mètre, et s'enfoncera de 50 centimètres dans le sol, "car les sangliers sont des animaux fouisseurs", a expliqué M. Gouello. Elle sera par la suite complétée par 16,7 kilomètres de clôture au nord dans les Ardennes, puis une dernière de 57,6 km en Meurthe-et-Moselle.   

Cette nouvelle clôture viendra renforcer la clôture électrique construite le long de la frontière à l'automne. La construction de ces nouvelles clôtures reviendra "à plusieurs millions d'euros", a indiqué M. Gouello, qui a précisé que l'interprofession porcine, Inaporc, s'était engagée à prendre en charge un tronçon.   

La découverte de cas de peste porcine africaine en France sur des sangliers comme sur des porcs d'élevage représenterait une catastrophe économique pour les éleveurs de porc, car elle leur interdirait l'exportation vers les pays tiers. Ces derniers représentent une part importante des volumes exportés.

Cette maladie originaire d'Afrique est apparue en Europe de l'Est il y a cinq ans et à peu à peu avancé vers l'ouest. Seule la République Tchèque semble avoir réussi à lutter efficacement contre l'épidémie, car aucun cas n'y a été déclaré depuis avril dernier.   

Le premier cas a été détecté en septembre en Belgique qui a mis en place une zone tampon pour isoler les animaux malades. Mais le 9 janvier, deux cas ont été signalés en dehors de la zone tampon, à faible distance de la frontière française. Cela a amené les autorités françaises a renforcer drastiquement les mesures déjà mises en place à l'automne.