Prix de la viande bovine : le ministre appelle la filière à "réagir"

Le ministre a annoncé le 4 mai qu'il réunirait, « dans les jours qui viennent », « l'ensemble des acteurs de la filière » de la viande bovine afin de questionner la construction du prix. Alors que, dans le contexte actuel de crise, les achats des ménages augmentent et se portent davantage sur la viande hachée fraiche (+ 35%) ou surgelée (+ 55%), les cotations entrées abattoirs proposées aux éleveurs baissent encore. Une situation « inadmissible », dénonce Didier Guillaume dans un communiqué.

« J'ai demandé aux responsables d'Interbev Bovin, de réunir des données pour pouvoir objectiver la situation », indique le ministre. Ces données concernent la consommation, les chiffres des abattages, des exports, et le nombre d'animaux stockés en fermes.

Cette réunion doit servir à « voir comment, la transparence, et les efforts faits par chacun des maillons de la chaîne auront comme conséquence une meilleure répartition de la valeur, en permettant aux éleveurs de vivre décemment de leur travail », fait savoir Didier Guillaume.

Fin mars, le ministre avait écarté la demande de la FNB d'instaurer « pendant toute cette période d'état d'urgence sanitaire (...) un prix minimum payé aux éleveurs » à hauteur de leur coût de production. Le ministre estime que, même si « les pouvoirs publics ont leur mot à dire », « l'intervention publique » ne peut être la réponse à « une organisation économique structurellement déséquilibrée ». La filière bovine française « doit impérativement faire évoluer son modèle », conclut-il.