Revenus et situation de trésorerie des exploitations Bovins Lait : Année 2018, Perspectives 2019

Dans la quasi-totalité des systèmes laitiers étudiés, les revenus baissent entre 2017 et 2018. Cependant, ce nouveau retournement de tendance n’est pas à attribuer à l’évolution du prix du lait, plutôt stable sur ces deux dernières années, mais à une élévation conséquente du niveau des charges. Aux hausses de prix des intrants en 2018, carburants et aliments en tête, il faut ajouter les effets de la sécheresse qui a sévi dans de nombreux bassins laitiers et souvent contraint à des achats fourragers onéreux. La sécheresse a également pu occasionner des baisses de livraisons parfois conséquentes sur l’automne. Ce document permet une synthèse de travaux réalisés : les estimations de revenus pour l’année 2018, les résultats de l’observatoire de la situation financière, l’indicateur de marge MILC et les indicateurs technico-économiques de performance des exploitations laitières.

Après une hausse généralisée des revenus entre 2016 et 2017, ces derniers sont à nouveau orientés à la baisse. A l'exception des systèmes polyculture élevage, qui bénéficient d'un rebond pour les produits des grandes cultures à même de tirer les revenus vers le haut (+3 100 €/UMOex).

Pour les autres systèmes conventionnels de plaine, laitiers spécialisés et mixtes bovins viande, la faible augmentation du produit lait ne compense pas, et de loin, la forte hausse des charges, générant des baisses de revenus de respectivement 1 800 € et 3 500 €/UMOex.

Le plus lourd tribut à la hausse des charges et la sécheresse est payé par les systèmes bio de plaine (-8 900 €/UMOex) et les systèmes laitiers des Montagnes et Piémonts du Sud (-6 000 €/UMOex). Les revenus des systèmes AOP de l'Est fléchissent légèrement (-500 €/UMOex) du fait de la volonté de maintenir coûte que coûte la croissance.