En 2023, un déficit de 8% de la pousse d’herbe
Le déficit de la pousse cumulée des prairies permanentes est beaucoup plus marqué dans le Centre-Est du pays, notamment en Bourgogne-Franche-Comté, alors que les régions du Nord-Ouest sont excédentaires.
-8% comparativement à la période de référence 1989-2018 : tel est le bilan de production des prairies permanentes pour l’année 2023. Issues du système Isop, (Météo-France, l’INRAE, ministère de l’Agriculture), les estimations reposent sur le calcul des quantités de matière sèche cumulée par hectare sur un pas de temps journalier, sur un total de 209 régions fourragères couvrant la quasi-totalité du territoire métropolitain.
Les conditions météorologiques favorables du printemps ont laissé place à partir de juin à de fréquentes périodes sèches, qui n’ont pas permis de poursuivre la bonne dynamique du début de campagne. Après un excédent de 3% au printemps, la pousse d’été-automne a été déficitaire de 23%. La campagne se termine toutefois avec un bilan nettement moins défavorable qu’en 2022, qui avait vu la production reculer de -22% par rapport à la période de référence.
Excédent dans le Nord-Ouest, déficit dans le Centre-Est
Les régions situées au Nord-Ouest (Normandie, Hauts-de-France et Bretagne) ont bénéficié de pluies salvatrices durant l’été, leur permettant de terminer la campagne sur un bilan excédentaire. En revanche, le déficit est important dans le Centre-Est du pays. Le déficit par rapport à la normale atteint ainsi 26% en Bourgogne Franche-Comté. En Centre-Val-de-Loire, Paca et Auvergne-Rhône-Alpes, la bonne pousse du printemps permet de limiter un peu le déficit sur l’année, qui reste supérieur à 10%.
Au niveau national, la production d’herbe affiche ainsi un déficit important pour un peu plus de 20% des surfaces de prairies permanentes : la quasi-totalité de celles de Bourgogne sont dans ce cas. La proportion de prairies ayant entre 10% et 25% de déficit atteint également 20 %. À l’inverse, 16% des surfaces de prairies ont une pousse excédentaire d’au moins 10% sur l’année, cette proportion atteignant 68 % en Normandie et 30% en Bretagne, Pays de la Loire, mais aussi Aquitaine.