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 <figcaption>Engrais azot&eacute;s : les cours au plus bas depuis 2 ans</figcaption>
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[Le point des marchés] VIDEO - Les cours des engrais azotés se sont fortement repliés ces derniers mois, et reviennent sous les niveaux de prix qui avaient flambé en 2021 et 2022. Quelles sont les raisons de cette baisse ? Le point avec Alexandre Willekens, consultant chez Agritel.

Engrais azotés : les cours au plus bas depuis 2 ans

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Ces derni&egrave;res ann&eacute;es, la bio a connu une forte croissance, mais le nombre de conversions d&eacute;cline d&eacute;sormais et sa consommation diminue de mani&egrave;re notable depuis 2021. Les diff&eacute;rentes fili&egrave;res en p&acirc;tissent. En lait de vache, le bio repr&eacute;sente 5,5 % de la collecte en 2022, contre 2,4 % en 2017. N&eacute;anmoins, la production r&eacute;gresse depuis fin 2022, &agrave; l&rsquo;instar de la consommation de produits laitiers bio. &laquo;&nbsp;L&rsquo;&eacute;cart de prix entre les laits bio et conventionnel s&rsquo;amenuise, et 30 &agrave; 40 % du lait bio est d&eacute;class&eacute; dans les laiteries&nbsp;&raquo;, &eacute;non&ccedil;ait Magali Catteau, charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;tudes fili&egrave;res bio &agrave; l&rsquo;APCA, lors du salon Tech&amp;bio &agrave; Fondettes.En viande bovine, la consommation bio est &eacute;galement en baisse. &laquo;&nbsp;En 2023 les sommes d&eacute;pens&eacute;es pour les steaks hach&eacute;s sont stables en conventionnel, mais en baisse sur la viande bio&nbsp;&raquo;, illustre la charg&eacute;e d&rsquo;&eacute;tudes. L&rsquo;&eacute;cart de prix entre viande issue de l&rsquo;agriculture bio ou conventionnelle existe toujours mais tend &agrave; se r&eacute;duire.En viande porcine, le bio reste un march&eacute; de niche, il ne repr&eacute;sente qu&rsquo;1,9 % de la production totale, mais les ventes sont en diminution l&agrave; aussi.En grandes cultures, la part de production bio est pass&eacute;e de 3,3 &agrave; 6,8 % entre 2017 et 2022. &laquo;&nbsp;La collecte a augment&eacute; de 9 % pour la campagne 2023-2024&nbsp;&raquo;, compl&egrave;te Magali Catteau. Mais en face les mises en &oelig;uvre diminuent (- 28 % chez les fabricants d&rsquo;aliment du b&eacute;tail, et - 10 % chez les meuniers) et les stocks des coop&eacute;ratives augmentent." L&rsquo;&eacute;quilibre entre l&rsquo;offre et la demande dans les fili&egrave;res bio constitue le d&eacute;fi de demain, sachant qu&rsquo;il faut aussi prendre en compte la lenteur du processus de conversion " estime-t-elle. Plusieurs raisons expliquent la baisse de consommation de produits bio depuis 2017. Parmi elles, l&rsquo;augmentation de la pr&eacute;carit&eacute; alimentaire li&eacute;e &agrave; l&rsquo;inflation, et la baisse du nombre de r&eacute;f&eacute;rences en magasins &eacute;tant donn&eacute; qu&rsquo;elles se vendent moins. La m&eacute;fiance et la m&eacute;connaissance de la bio sont aussi un frein : 59 % des Fran&ccedil;ais trouvent anormal que les produits bio soient plus chers. La multiplication des labels et mentions sur les emballages r&eacute;duisent &eacute;galement le consentement &agrave; payer des produits bio. Pour faire face &agrave; cette tendance, diff&eacute;rents leviers pourraient &ecirc;tre utilis&eacute;s. &laquo;&nbsp;Il faudrait d&rsquo;abord mieux communiquer, pour justifier le prix des produits bio, &eacute;nonce Magali Catteau.&nbsp;En parall&egrave;le, il faudrait renforcer la confiance des consommateurs en proposant une bio plus coh&eacute;rente, c&rsquo;est-&agrave;-dire en supprimant par exemple les produits suremball&eacute;es ou venant de l&rsquo;&eacute;tranger.&nbsp;&raquo; Pour agir sur les d&eacute;bouch&eacute;s, l&rsquo;engagement de la distribution pourrait &ecirc;tre une solution, via de la contractualisation entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Le respect de la loi Egalim constituerait &eacute;galement un bon coup de pouce. &laquo;&nbsp;La structuration de la fili&egrave;re est aussi un point &agrave; am&eacute;liorer, par l&rsquo;accompagnement de la cr&eacute;ation de magasins, coop&eacute;ratives, groupements de producteurs&hellip;&nbsp;&raquo;, ajoute la sp&eacute;cialiste.Il serait en tout cas bien ambitieux de pr&eacute;tendre pr&eacute;voir l&rsquo;&eacute;volution des fili&egrave;res bio, tant les facteurs d&rsquo;influence sont multiples.

La consommation de produits bio est en berne. S’agit-il d’une crise conjoncturelle ou structurelle ? Etat des lieux et leviers pour relancer la bio.

« L’équilibre entre l’offre et la demande constitue le défi de demain »

C&rsquo;est l&rsquo;un des acquis de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">la crise agricole de l&rsquo;hiver dernier</a>, un double acquis pour &ecirc;tre exact. En effet, l&rsquo;exercice 2024 devait ent&eacute;riner <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024" target="_blank">la fin progressive de l&rsquo;exon&eacute;ration de la TICPE</a> (Taxe int&eacute;rieure sur la consommation de produits &eacute;nerg&eacute;tique) sur le gazole non routier, &eacute;chelonn&eacute;e jusqu&rsquo;en 2030, &agrave; raison d&rsquo;une augmentation annuelle de 2,85 centimes d&rsquo;euros par litre et par an.Annonc&eacute;e fin 2023, la fin de la d&eacute;taxation fut l&rsquo;un des (nombreux) carburants de la crise agricole qui a secou&eacute; le pays entre la mi-janvier et d&eacute;but f&eacute;vrier, jusqu&rsquo;&agrave; ce que le Premier ministre, sur le barrage autoroutier de Carbonne (Haute-Garonne), fasse marche arri&egrave;re.<h2>10 minutes, valable 3 ans</h2>En prime, le gouvernement a drastiquement simplifi&eacute; la proc&eacute;dure de remboursement. A compter du 1er juillet, le tarif r&eacute;duit d&rsquo;accises sera directement appliqu&eacute; sur la facture d&rsquo;achat de GNR, ce qui mettra fin au processus de remboursement r&eacute;troactif. A une condition&nbsp;: <a href="https://www.demarches-simplifiees.fr/commencer/agricole-forestier-gnr-demande-identification">t&eacute;l&eacute;charger l&rsquo;attestation prouvant son &eacute;ligibilit&eacute; au tarif r&eacute;duit</a> et la pr&eacute;senter,&nbsp; une seule fois pour toutes, &agrave; son distributeur de carburant. L&rsquo;attestation qui, selon la plateforme &laquo;&nbsp;d&eacute;marches simplifi&eacute;es&nbsp;&raquo;, ne requiert que 10 minutes de formalit&eacute;, est valable trois ans.&nbsp;A noter que les distributeurs de GNR doivent au pr&eacute;alable r&eacute;aliser <a href="https://www.douane.gouv.fr/professionnels/energie-environnement/gazole-non-routier-gnr/vous-etes-distributeur-de-gazole-non" target="_blank">une d&eacute;marche en ligne</a>. &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal">C&rsquo;est &agrave; la fois une mesure de simplification et de tr&eacute;sorerie</a>&nbsp;&raquo;, avait affirm&eacute; le Premier ministre Gabriel&nbsp;Attal le 26 janvier en Haute-Garonne.

À compter du 1er juillet, les agriculteurs bénéficieront du tarif réduit d’accises (ex-TICPE) dès la facturation, sous réserve d’avoir transmis à leur distributeur de carburant, une fois et une seule, l’attestation prouvant leur éligibilité au dispositif.