Blé : deuxième meilleure récolte de l’histoire en France

Quantité et qualité sont au rendez-vous pour la récolte 2019 de blé tendre en France. Agritel estime la production à 39,17 millions de tonnes, soit la deuxième meilleure récolte du pays après 2015. 

La récolte française de blé tendre vient cette année tutoyer les sommets : avec 39,17 millions de tonnes (Mt) selon les estimations du cabinet Agritel, elle se place juste derrière la récolte record de 2015 qui avait enregistré 40,9 Mt. La récolte 2019 est ainsi estimée en hausse de 14,9% par rapport à l'an dernier, où la production s'était péniblement hissée à 34,1 Mt.

Et la production aurait même pu être supérieure sans la canicule qui a sévi à la fin du mois de juin, estime Nathan Cordier, analyste chez Agritel. Les températures proches des 40°C « ont eu un impact sur le remplissage des grains », fait-il savoir. Les rendements (78,15 quintaux/hectare en moyenne) restent cependant « largement supérieurs à la moyenne olympique 5 ans », avec une hausse de 7,5%. Par rapport à l'an dernier, la hausse et de 12%. 

Autre facteur explicatif pour cette production record : la hausse de 2,6% des surfaces emblavées en blé tendre par rapport à l'an dernier, qui s'affichent à plus de 5 millions d'hectares, « au plus haut de ces trois dernières années », précise Nathan Cordier. 

Les régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine affichent des records de rendement (+10 à +16%). Les Pays de la Loire, l'Ile de France, la Normandie et la Bretagne sont très proches de leurs records. « La région où l'on est proche de la moyenne est Auvergne-Rhône-Alpes, en raison de la sécheresse », précise Nathan Cordier. 

En termes de qualité, « des craintes ont été émises dès le début de la récolte concernant la protéine, mais ces doutes ont été assez rapidement levés », fait-il savoir. Selon les sondages d'Agritel, le taux de protéines moyen national s'avère satisfaisant et les poids spécifiques sont également bons. Une qualité « tout à fait aux normes pour exporter le blé français vers les pays tiers et les pays intra-communautaires », assure Nathan Cordier.