Colza Conseil 28 n°1


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Moisson 2025 : le cauchemar des agriculteurs

Les cours du blé s’écroulent sous les 190 €/t

Météo : quelles sont les prévisions pour septembre 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

<p>Oui, une sur-impr&eacute;gnation des personnes vivant en zones viticoles, par rapport aux personnes &eacute;loign&eacute;es des zones viticoles, est av&eacute;r&eacute;e pour une partie des pesticides &eacute;tudi&eacute;s. Oui, les impr&eacute;gnations sont plus &eacute;lev&eacute;es pendant les p&eacute;riodes de traitement, pour la quasi-totalit&eacute; des pesticides &eacute;tudi&eacute;s. Oui, la proximit&eacute; aux vignes et la quantit&eacute; de pesticides probablement utilis&eacute;e augmentent l&rsquo;impr&eacute;gnation des riverains. Telles sont les conclusions de l&rsquo;&eacute;tude PestiRiv, conduite par l&rsquo;Anses et Sant&eacute; Publique France et dont les r&eacute;sultats ont &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute;s lundi. &laquo;&nbsp;<em>Le facteur qui influence le plus l&rsquo;exposition aux pesticides en zone viticole, ce sont les pratiques agricoles, &agrave; savoir que l&rsquo;exposition augmente avec la quantit&eacute; de pesticides utilis&eacute;s sur les vignes et &eacute;galement lorsque la distance entre le logement et les vignes&nbsp;diminue </em>&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; en conf&eacute;rence de presse Ohri Yamada, chef de l&rsquo;unit&eacute; Phytopharmacovigilance de l&rsquo;Anses,</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-traitements-viticoles-sous-les-radars-de-l-etude-pestiriv" target="_blank" title="">Les traitements viticoles sous les radars de l&rsquo;&eacute;tude PestRiv</a>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Dans une moindre mesure</em>, a-t-il poursuivi, <em>d&rsquo;autres facteurs ont &eacute;galement une influence sur les niveaux d&rsquo;exposition. Il s&rsquo;agit des contacts avec l&rsquo;environnement, &agrave; savoir la dur&eacute;e de l&rsquo;a&eacute;ration du logement et le temps pass&eacute; &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. En dernier lieu, il y a certains gestes du quotidien, comme se d&eacute;chausser avant de rentrer chez soi, nettoyer le sol de son logement au moins, s&eacute;cher le linge &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur, disposer d&rsquo;une VMC, &eacute;plucher tous les fruits et l&eacute;gumes du jardin, limiter la consommation d&rsquo;&oelig;ufs de poulaillers domestiques</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Les grandes lignes du protocole</h2><p>Lanc&eacute;e en 2021, l&rsquo;&eacute;tude PestiRiv s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e dans 265 zones viticoles et zones &eacute;loign&eacute;es de toute culture, r&eacute;parties dans 6 r&eacute;gions. Elle a consist&eacute; &agrave; recueillir des &eacute;chantillons d&rsquo;urines et de cheveux aupr&egrave;s de 1946 adultes et 742 enfants &acirc;g&eacute;s de 3 &agrave; 6 ans, dont un groupe r&eacute;sidant &agrave; moins de 500 m&egrave;tres de vignes et un autre &agrave; plus d&rsquo;un kilom&egrave;tre de de toute culture, avec des relev&eacute;s en p&eacute;riode de traitement (octobre 2022 &agrave; f&eacute;vrier 2022) et hors traitement (mars &agrave; ao&ucirc;t 2022) et &agrave; y rechercher la pr&eacute;sence de 56 pesticides, dont le cuivre, le soufre, le glyphosate ou encore les pyr&eacute;thrino&iuml;des. Il se trouve que 2022 a &eacute;t&eacute; une ann&eacute;e particuli&egrave;rement s&egrave;che, r&eacute;duisant le recours aux fongicides et &laquo;&nbsp;<em>limitant la possibilit&eacute; de g&eacute;n&eacute;ralisation des r&eacute;sultats &agrave; d&rsquo;autres ann&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, lit-on dans l&rsquo;avis commun de l&rsquo;Anses et de Sant&eacute; Publique France.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sante-et-biodiversite-l-etat-devra-revoir-des-autorisations-de-pesticides" target="_blank" title="">Sant&eacute; et biodiversit&eacute; : l&rsquo;Etat devra revoir des autorisations de pesticides</a>
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<p>Outre les &eacute;chantillons biologiques, les analyses ont &eacute;galement port&eacute; sur les poussi&egrave;res des logements, l&rsquo;air int&eacute;rieur, l&rsquo;air ambiant, les fruits et l&eacute;gumes du jardin. Un questionnaire adress&eacute; &agrave; chaque participant a permis de prendre en compte les autres sources potentielles d&rsquo;impr&eacute;gnation, li&eacute;es &agrave; l&rsquo;utilisation de pesticides au domicile et &agrave; l&rsquo;alimentation. Enfin, &agrave; d&eacute;faut de donn&eacute;es individuelles concernant l&rsquo;usage de pesticides par les viticulteurs, les pratiques agricoles ont &eacute;t&eacute; jug&eacute;es et int&eacute;gr&eacute;e &agrave; l&rsquo;aune des quantit&eacute;s venues et des fr&eacute;quences de traitement.</p><h2>Une exposition plus &eacute;lev&eacute;e en zones viticoles</h2><p>Dans tous les types d&rsquo;&eacute;chantillons &eacute;tudi&eacute;s (urines, cheveux, air int&eacute;rieur, air ext&eacute;rieur, poussi&egrave;res), l&rsquo;exposition aux pesticides est globalement plus importante pour les personnes vivant &agrave; proximit&eacute; des vignes que pour celles vivant loin de toute culture.</p><p>Ainsi, pour les urines, les poussi&egrave;res et l&rsquo;air ambiant, les niveaux de contamination en zones viticoles sont plus &eacute;lev&eacute;s qu&rsquo;en zones &eacute;loign&eacute;es de toute culture. Par exemple, l&rsquo;augmentation de l&rsquo;impr&eacute;gnation urinaire est comprise entre 15 % et 45 % et l&rsquo;augmentation de la contamination des poussi&egrave;res varie selon les substances de quelques pourcents &agrave; plus de 1000 %. Pour les cheveux et l&rsquo;air int&eacute;rieur, les pesticides recherch&eacute;s sont plus fr&eacute;quemment pr&eacute;sents dans les &eacute;chantillons recueillis en zones viticoles par rapport &agrave; ceux des zones &eacute;loign&eacute;es de toute culture.</p><h2>Une exposition en zones viticoles plus forte en p&eacute;riode de traitement</h2><p>Dans tous les types d&rsquo;&eacute;chantillons &eacute;tudi&eacute;s, l&rsquo;exposition aux pesticides est globalement plus importante en p&eacute;riode de traitement des vignes (mars &agrave; ao&ucirc;t) qu&rsquo;en dehors.</p><p>Ainsi, pour les urines, les poussi&egrave;res et l&rsquo;air ambiant, les niveaux de contamination en p&eacute;riode de traitement sont plus &eacute;lev&eacute;s qu&rsquo;en p&eacute;riode hors traitement. Par exemple, l&rsquo;augmentation de l&rsquo;impr&eacute;gnation urinaire peut atteindre 60% et l&rsquo;augmentation de la contamination des poussi&egrave;res varie selon les substances de quelques pourcents &agrave; 700% Pour les cheveux et l&rsquo;air int&eacute;rieur, les pesticides recherch&eacute;s sont plus fr&eacute;quemment pr&eacute;sents dans les &eacute;chantillons recueillis en p&eacute;riode de traitement par rapport &agrave; ceux de la p&eacute;riode hors traitement.</p><aside class="read-also">
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    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-si-les-fermes-dephy-l-ont-fait" target="_blank" title="">[DOSSIER] Si les fermes Dephy l&rsquo;ont fait&hellip;</a>
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<h2>Des donn&eacute;es extrapolables &agrave; d&rsquo;autres cultures</h2><p>Si l&rsquo;&eacute;tude PestiRiv s&rsquo;est focalis&eacute;e sur la vigne, c&rsquo;est pour partie pour des &laquo;&nbsp;raisons scientifiques et de faisabilit&eacute;&nbsp;&raquo;, indique Cl&eacute;mence Fillol, responsable de l&rsquo;unit&eacute; surveillance des expositions &agrave; Sant&eacute; Publique France. &laquo;&nbsp;<em>Il a fallu prioriser une culture, et la vigne, facile &agrave; localiser et &eacute;voluant peu d&rsquo;une ann&eacute;e sur l&rsquo;autre est une de celles qui a la plus recours aux produits phytopharmaceutiques, en terme de fr&eacute;quence et de quantit&eacute;. La population qui vit &agrave; moins de 200m d&rsquo;une parcelle de vigne est tr&egrave;s importante puisqu&rsquo;elle repr&eacute;sente 4% de la population fran&ccedil;aise. La viticulture est aussi susceptible de conduite a des expositions plus &eacute;lev&eacute;es par le type de pulv&eacute;risateur utilis&eacute; et la hauteur de traitement</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Sant&eacute; publique France et l&rsquo;Anses soulignent toutefois que les conclusions et recommandations de l&rsquo;&eacute;tude peuvent &ecirc;tre extrapol&eacute;es &agrave; d&rsquo;autres cultures, &laquo;&nbsp;<em>dans la mesure o&ugrave; l&rsquo;exposition concerne notamment des substances non exclusivement destin&eacute;es au traitement de la vigne. De plus, des &eacute;tudes men&eacute;es sur d&rsquo;autres cultures concluent aux m&ecirc;mes tendances que celles observ&eacute;es dans PestiRiv&nbsp;</em>&raquo;, lit-on dans l&rsquo;avis commun aux deux agences.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-65.600-tonnes-les-ventes-de-produits-phytos-en-baisse-de-3-4-en-2023" target="_blank" title="">A 65.600 tonnes, les ventes de produits phytos en baisse de 3,4% en 2023</a>
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<h2>Ce que ne dit pas PestiRiv</h2><p>Selon l&rsquo;Anses et Sant&eacute; Publique France, les donn&eacute;es de PestiRiv livrent des informations importantes pour objectiver l&rsquo;exposition aux pesticides en zones viticoles, la quantifier et identifier les facteurs sur lesquels agir pour la r&eacute;duire. Toutefois, elles ne fournissent pas d&rsquo;information sur l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; des populations et elles ne permettent pas non plus, &agrave; elles seules, de d&eacute;terminer les risques sanitaires associ&eacute;s aux expositions. &Eacute;valuer ces risques sanitaires implique en effet de comparer le niveau d&rsquo;exposition aux valeurs toxicologiques de r&eacute;f&eacute;rence indiquant s&rsquo;il y a ou non un risque pour la sant&eacute;. Cette analyse n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; men&eacute;e sur les donn&eacute;es de PestiRiv. PestiRiv n&rsquo;a pas non plus pour objectif d&rsquo;apporter des informations pour fixer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/generations-futures-reclame-des-znt-d-au-moins-150-metres" target="_blank" title="">des distances de s&eacute;curit&eacute;</a>.</p><h2>Les recommandations de l&rsquo;Anses et de Sant&eacute; Publique France</h2><p>Pour l&rsquo;Anses et de Sant&eacute; Publique France, les r&eacute;sultats de PestiRiv confirment &laquo; <em>la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;agir sur la source d&rsquo;&eacute;mission pour limiter les expositions des personnes vivant le plus pr&egrave;s des cultures</em>&nbsp;&raquo;. Et de recommander de r&eacute;duire &laquo;&nbsp;<em>au strict n&eacute;cessaire&nbsp;</em>&raquo; le recours aux produits phytosanitaires, en s&rsquo;appuyant sur une &laquo;&nbsp;<em>mise en &oelig;uvre ambitieuse</em>&nbsp;&raquo; de la strat&eacute;gie Ecophyto 2030. &laquo;&nbsp;Cette orientation induira parall&egrave;lement un co-b&eacute;n&eacute;fice avec la r&eacute;duction des expositions professionnelles des viticulteurs et leur famille. Les deux agences pr&ocirc;nent &eacute;galement la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;informer et de sensibiliser les viticulteurs et la population vivant en zones viticoles sur les mesures de pr&eacute;vention adapt&eacute;es et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/znt-prevenir-les-riverains-en-trois-clics-avec-l-appli-phyto-alerte">plus particuli&egrave;rement en amont des traitements</a> pour limiter les situations d&rsquo;expositions &eacute;vitables des riverains. &laquo;&nbsp;<em>Les donn&eacute;es sont tr&egrave;s solides et pr&eacute;sentent une vertu imm&eacute;diate, c&rsquo;est celle de fournir une tr&egrave;s pr&eacute;cise photographie des expositions des personnes au-del&agrave; des champs et au-del&agrave; des moments de traitement</em>, indique Benoit Vallet, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;Anses. <em>Cette transparence des donn&eacute;es peut &ecirc;tre b&eacute;n&eacute;fique pour la profession, et pour la connaissance que les riverains appellent de leurs v&oelig;ux&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>La dol&eacute;ance de l&rsquo;Anses et de Sant&eacute; Publique France</h2><p>Les donn&eacute;es d&rsquo;observation en conditions r&eacute;elles produites dans le cadre de PestiRiv, qui rentrent dans le p&eacute;rim&egrave;tre des donn&eacute;es de la phytopharmacovigilance, constituent un compl&eacute;ment pr&eacute;cieux des &eacute;valuations r&eacute;glementaires et des garanties qu&rsquo;elles apportent dans le cadre des AMM, indiquent les deux agences. Mais&nbsp;les r&eacute;sultats d&rsquo;impr&eacute;gnation humaine et de contamination environnementale ne permettent pas de conclure,&nbsp;sans analyse compl&eacute;mentaire, &agrave; l&rsquo;existence de risque pour la sant&eacute; des personnes vivant en zones viticoles, ni de distances de pr&eacute;caution, m&ecirc;me s&rsquo;ils montrent l&rsquo;influence de la distance sur l&rsquo;exposition et s&rsquo;ils incitent &agrave; agir prioritairement aupr&egrave;s des personnes vivant le plus pr&egrave;s des cultures.</p><p>Au-del&agrave; de ces premi&egrave;res conclusions, les r&eacute;sultats de PestiRiv seront utilis&eacute;s pour poursuivre l&rsquo;am&eacute;lioration des connaissances sur l&rsquo;exposition aux pesticides et le lien &eacute;ventuel avec des risques pour la sant&eacute;.&nbsp;Pour faire le lien entre utilisations et expositions, et mieux ma&icirc;triser ces derni&egrave;res, Sant&eacute; Publique France et l&rsquo;Anses estiment &laquo;&nbsp;<em>indispensable de garantir aux agences sanitaires et instituts de recherche l&rsquo;acc&egrave;s aux donn&eacute;es r&eacute;elles d&rsquo;usage des produits phytosanitaires</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: localisation, date, produit appliqu&eacute;, quantit&eacute; utilis&eacute;e, etc. Et de r&eacute;clamer la &laquo;&nbsp;bancarisation&nbsp;&raquo; des donn&eacute;es individuelles et leur mise &agrave; disposition au-del&agrave; des 5 ans requis aujourd&rsquo;hui par le registre phytosanitaire.</p>


Ce sont les deux principales recommandations de l’étude PestiRiv conduite par l’Anses et Santé Publique France, révélant une sur-imprégnation des riverains exposés aux pesticides appliqués au sein de 265 zones viticoles françaises. Des résultats extrapolables aux autres cultures selon les deux agences, qui appellent à une mise en œuvre « ambitieuse » d’Ecophyto 2030 et qui réclament l’accès aux données individuelles des applications phytosanitaires pour étudier le lien avec les risques pour la santé.

Etude PestiRiv : réduire autant que possible l’usage des pesticides, informer les riverains

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;un des grands atouts de l&rsquo;IA est la possibilit&eacute; de partir de la plante souhait&eacute;e pour d&eacute;terminer quels croisements r&eacute;aliser. Rendement, r&eacute;sistance aux maladies, qualit&eacute; de l&rsquo;huile ou du grain : tout peut &ecirc;tre anticip&eacute; gr&acirc;ce &agrave; la connaissance du g&eacute;nome et &agrave; la puissance de calcul. Cette approche inverse la m&eacute;thode traditionnelle : au lieu de cr&eacute;er des milliers de vari&eacute;t&eacute;s et de s&eacute;lectionner les meilleures, l&rsquo;on peut d&eacute;sormais simuler des plantes virtuelles et planifier pr&eacute;cis&eacute;ment leur obtention. Le champ des possibles s&rsquo;&eacute;largit, et le temps de cr&eacute;ation vari&eacute;tale est consid&eacute;rablement r&eacute;duit</em>&nbsp;&raquo;. Tels sont les b&eacute;n&eacute;fices induits par l&rsquo;incursion de l&rsquo;IA dans le domaine de la s&eacute;lection vari&eacute;tale, selon Semae, l&rsquo;interprofession des semences et plants.</p><h2>Des milliers de donn&eacute;es en quelques secondes</h2><p>Gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;IA, les s&eacute;lectionneurs peuvent analyser des milliers de donn&eacute;es en quelques secondes, ce qui aurait demand&eacute; auparavant des ann&eacute;es et des milliers de personnes. Chaque r&eacute;sultat d&rsquo;essai dans un champ est d&eacute;sormais mis en perspective : la performance d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; n&rsquo;est plus seulement observ&eacute;e, elle est expliqu&eacute;e et pr&eacute;dite selon le lieu, l&rsquo;ann&eacute;e, la micro-parcelle et le patrimoine g&eacute;n&eacute;tique de la plante. &laquo; <em>L&rsquo;IA ne remplace pas le s&eacute;lectionneur, elle l&rsquo;assiste</em> &raquo;, rappelle Julien Binet, responsable du programme de s&eacute;lection hybride de colza chez Bayer.</p><h2>S&eacute;lectionner, et observer</h2><p>L&rsquo;IA ne se limite pas aux mod&egrave;les g&eacute;n&eacute;tiques. Elle intervient aussi dans l&rsquo;observation directe des plantes. Drones, capteurs LIDAR, cuvettes jaunes pour d&eacute;tecter les insectes&hellip; tous ces outils utilisent des algorithmes pour mesurer la biomasse, suivre la sant&eacute; des cultures et caract&eacute;riser l&rsquo;environnement. Les donn&eacute;es recueillies permettent d&rsquo;affiner encore les mod&egrave;les et d&rsquo;optimiser la s&eacute;lection vari&eacute;tale. Pour Semae, &laquo;&nbsp;<em>l&rsquo;intelligence artificielle est avant tout un levier d&rsquo;innovation, un assistant pr&eacute;cieux pour la fili&egrave;re agricole, et non une menace</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Selon Semae, l’intelligence artificielle (IA) élargit le champ des possibles en inversant le schéma de sélection et en réduisant le temps de création variétale. Une aubaine à l’heure de la pression croissante de stress biotiques et abiotiques.

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