Grippe aviaire : 41 élevages infectés en France, un premier cas en Vendée

La France compte désormais 41 foyers de grippe aviaire en élevage, dont un premier en Vendée, a annoncé le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, évoquant une "grande source de préoccupation".

En fin de semaine dernière, le bilan faisait état de 26 foyers dans des élevages depuis le premier cas dans le Nord fin novembre. La plupart des cas sont aujourd'hui recensés dans le Sud-Ouest. "Au moment où je vous parle (...) nous comptons en France 41 foyers de contamination en élevage", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse le 4 janvier. Il estime la situation meilleure que l'hiver dernier, quand l'épizootie avait été à l'origine de près de 500 foyers en élevage conduisant à abattre plus de trois millions de volailles, essentiellement des canards. "L'année dernière à la même époque nous étions à plus d'une soixantaine" de foyers. "Cela faisait déjà de nombreuses semaines que la diffusion du virus n'était plus du tout sous contrôle", a poursuivi M. Denormandie.

Vingt foyers se situent dans les Landes, huit dans le Nord, sept dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq dans le Gers et un en Vendée, a précisé le ministère à l'AFP.  En Vendée, le virus a été détecté dans le commune de Beaufou au sein d'un bâtiment abritant 12.500 dindes, selon les autorités locales. "L'abattage des oiseaux présents dans le bâtiment infecté s'est achevé le 2 janvier. Le dépeuplement des autres volailles encore présentes sur le site est en cours. Vraisemblablement, l'origine de l'introduction du virus s'est faite via l'avifaune sauvage", affirme la préfecture de Vendée dans un communiqué. "Les premières visites et analyses faites par les vétérinaires" autour de l'exploitation concernée "n'ont pas détecté d'autres foyers de contamination", ajoute la préfecture.

Le ministère estimait le 31 décembre qu'entre 600.000 et 650.000 volailles avaient été abattues depuis le début de l'épizootie. M. Denormandie a par ailleurs défendu le confinement, imposé dès début novembre, des volailles de plein air pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs porteurs du virus. La mesure, souvent vécue comme un crève-coeur par les éleveurs et dénoncée par une partie de la profession, avait été décrétée dès septembre, dans les zones les plus à risque. "Les mesures de protection étaient nécessaires. Si nous ne les avions pas prises la situation que je vous décris aujourd'hui serait beaucoup plus dramatique", a estimé le ministre.

Outre les élevages, vingt cas ont été recensés dans la faune sauvage et trois dans des basses-cours de particuliers, selon le ministère. La France est touchée pour la quatrième fois depuis 2015 par ce virus qui n'épargne pas non plus ses voisins européens.