Grippe aviaire : la campagne de vaccination lancée début octobre

La campagne de vaccination contre l'influenza aviaire sera lancée "la première semaine d'octobre", a confirmé le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, lors d'une visite d'un élevage de canards à La-Roche-sur-Yon (Vendée) le 31 août.

"C'est une nouvelle étape qui se prépare", a souligné le ministre, félicitant éleveurs et vétérinaires pour leur "engagement et leur implication dans cette campagne à venir". La vaccination s'appliquera "de manière obligatoire" à tous les élevages commerciaux de canards, aussi bien les "canards mulard" (élevés pour le foie gras) que "de Barbarie" ou "Pékin", d'après le ministère. 64 millions de canards sont pour le moment concernés. L'Etat prendra en charge "près de 85% de cette opération de 94 millions d'euros", a affirmé Marc Fesneau. 

La vaccination est interdite dans les élevages de canards reproducteurs pour tous ceux dont la production est destinée à l'exportation afin de "ne pas bloquer certains flux commerciaux", avait expliqué le ministère au mois de juillet. 

"Pour la vaccination, le plus tôt est forcément le mieux. Plus on vaccine tôt, moindre est le risque d'une nouvelle vague dévastatrice pour les élevages", a déclaré à l'AFP Brice Guyau, président de la FDSEA en Vendée. Neuf millions de volailles avaient été abattues début 2022 dans le département, et plus de 2 millions à l'automne de la même année.

Le ministre de l'Agriculture a également confirmé que l'indemnisation des éleveurs serait recalibrée "avec la volonté de raccourcir les délais, d'essayer d'indemniser en continu". D'après les chiffres du ministère, "86% des demandes d'acompte ont été traitées pour la crise 2022-2023, pour un montant total versé de 37,2 millions d'euros".

"C'est désormais un stress énorme chaque année. On suit chaque évolution d'animaux morts dans les environs en se demandant si ça ne finira pas par passer nos portes", a expliqué Bruno Beneyton, éleveur de 24.000 canards, qui accueillait la visite du ministre le 31 août.

Marc Fesneau a par ailleurs assuré que "les discussions avec les pays réticents (à la vaccination) se poursuivent", ne dénombrant que "trois ou quatre" Etats dans ce cas. "Il faut que l'on arrive à embarquer tout le monde (...) A convaincre que le processus que nous avons mis en route est un processus complètement sécurisé et que donc on peut continuer à exporter", a-t-il ajouté.