Influenza aviaire : un foyer dans les Landes, un autre dans les Pyrénées-Atlantiques

Les foyers ont été identifiés dans des élevages de canards, sur les communes d’Hastingues (Landes) et de Came (Pyrénées-Atlantiques). Ils portent à trois le nombre de foyers dans le Sud-Ouest et à dix le nombre d’élevages touchés en France.

Le Laboratoire national de référence a confirmé dimanche 19 décembre le soupçon d’infection d’un élevage de canards, situé à Hastingues (Landes) par l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Les 2500 canards avaient été abattus préventivement le 18 décembre, après la visite, la veille, d’un vétérinaire pour qui les signes cliniques ne laissaient aucun doute. Ce lundi 20 décembre, c’est la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques qui a annoncé la détection d’un foyer sur la commune de Came, où les 1800 canards concernés ont été abattus préventivement la veille. Sur cette même commune, un autre élevage suspect a fait l’objet d’un abattage préventif. Le 16 décembre, un foyer avait été détecté à Manciet dans le Gers, marquant l’arrivé de l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans le Sud-Ouest.

Depuis le mois la fin de l’été, les virus de l’influenza aviaire circulent activement en Europe par l’intermédiaire des oiseaux migrateurs. En France, un premier élevage situé dans le Nord avait été détecté le 26 novembre dernier, puis six autres dans ce même département.

Zones réglementées

Les Préfectures des Landes et des Pyrénées-Atlantiques ont défini deux zones réglementées comptant chacune 16 communes, au sein desquelles les mesures de biosécurité ont été drastiquement relevées : déclaration des effectifs, visite de contrôle d’un vétérinaire sanitaire, accès aux exploitations commerciales limité aux seules personnes autorisées, nettoyage et désinfection des véhicules à l’entrée et à la sortie de tous les établissements en lien avec l’élevage avicole, interdiction de transporter et d’épandre fumiers et lisiers provenant de volailles et gibiers à plume... L’introduction, la sortie, les mouvements, le transport et la mise en place de volailles et autres oiseaux captifs ainsi que des œufs, sont interdits au sein, à destination et en provenance des zones réglementées etc.

Par dérogation, les mouvements de volailles pour abattage immédiat sont autorisés, sous couvert d'un Laissez-passer sanitaire (LPS) et sous réserve d'une surveillance clinique par un vétérinaire, voire de prélèvements virologiques s’agissant des palmipèdes et à la charge des exploitants. Les éleveurs disposant d'un établissement d'abattage non agréé (EANA) peuvent abattre uniquement leurs propres volailles.