L’abricot tricolore repasse à l’orange

La production 2025 est attendue en hausse de 31% par rapport à l’an passé, pour se situer dans la moyenne quinquennale. Une étude est lancée pour décrypter une espèce à la physiologie et à l’hétérogénéité déroutantes, et pas seulement en France.

Après les 83.600 tonnes récoltées l’an passé, les prévisions de production pour 2025, annoncées lors du dernier MedEFL à Perpignan (Pyrénées-Orientales) font état d’une récolte repassant au-dessus des 100.000t tonnes, plus précisément à 104.785 tonnes. Si elles marquent une hausse de 31% sur un an, elles se situent dans la moyenne quinquennale 2019-2023 (+1%).

Au niveau européen, la production est attendu autour de 508.000 tonnes, en baisse de 10%, la France occupant le troisième rang (20,6% de la production, derrière l’Italie (39,3%) et l’Espagne (26,8%) et devant la Grèce (13,3%)

Une étude pour décrypter l’effet de yo-yo

Si l’an passé, la chute de la récolte avait été mise sur le compte de conditions climatiques défavorables à la floraison ayant entrainé des chutes de fruits, un phénomène d’alternance marqué après une récolte 2023 abondante et une baisse des surfaces cultivées (-2%), les experts font état cette année d’une hétérogénéité, au sein parfois d’une même exploitation. « L’abricotier réserve des mystères, même aux producteurs les plus chevronnés », relève l’AOP Pêches et abricots de France, qui annonce le lancement d’une étude destinée à décrypter la physiologie de l’espèce, sous l’égide de l’INRAE, le CTIFL, et GRCETA et des stations régionales d’expérimentation. « Cette hétérogénéité est partagée par nos collègues méditerranéens, qui assistent, impuissants, année après année, à une irrégularité forte des résultats », indique l’AOP.