L'Association Étiquette Bien-Être Animal dévoile son référentiel pour les poules pondeuses
Ses 144 critères évaluent le niveau de bien-être des parentaux, poussins, poulettes et poules pondeuses, de leur naissance jusqu’à la fin de leur production. L'adhésion à la démarche d'étiquetage est volontaire et peut se faire gamme par gamme.
Un référentiel applicable aux œufs coquilles, ovoproduits et tous produits contenant des œufs, basé sur l’évaluation d’indicateurs de moyens et de résultats s’appliquant aux parentaux (26 critères), aux poussins et poulettes (23 critères) et aux poules pondeuses (86 critères), de leur naissance jusqu’à la fin de leur production, avec en prime 9 critères pour le ramassage et la traçabilité : tels sont les fondements du référentiel pour poules pondeuses mis au point par l'Association Étiquette Bien-Être Animal (AEBEA). « Le référentiel offre une réassurance quant aux critères de bien-être animal, bien au-delà des simples mentions des codes sur les œufs qui informent uniquement sur le mode d’élevage », défend l’association.
Concrètement, les élevages avec accès au plein air pourront prétendre aux notes A et B tandis que les systèmes au sol avec véranda, reconnus comme améliorant significativement le bien-être des pondeuses, pourront obtenir la note C.
Pour construire son référentiel, l’AEBEA s’est appuyée sur l’ensemble de la chaîne de production et sur des ONG de protection animale, en s’assurant de sa pertinence et de son opérationnalité. S’agissant des indicateurs de résultats en particulier, le référentiel est conforme aux recommandations de l’ANSES. Selon l’AEBEA, le référentiel pour poules pondeuses s’inscrit dans une « démarche d’amélioration continue » et prend en compte les « dernières avancées scientifiques ». Il répond en outre à l’ensemble des recommandations françaises et européennes en termes d’étiquetage du bien-être animal. L'adhésion à la démarche, qui peut s’opérer gamme par gamme, implique un contrôle annuel des élevages, réalisé par des auditeurs indépendants et qualifiés.
Bientôt les bovins laitiers
Depuis 2017, l’AEBEA construit des référentiels bien-être animal destinés à éclairer les consommateurs sur les pratiques d’élevage et à valoriser les initiatives vertueuses et innovantes. Sa première initiative a concerné les poulets de chair, filière où l’association affirme que l’étiquette BEA est déployée par près de 40% des éleveurs français et que 70% de la grande distribution met en avant une trentaine de gammes en rayon. Le porc dispose aussi depuis peu de son référentiel, en attendant les bovins laitiers. Selon une étude Ifop commanditée en 2023 par CIWF France, 82% des Français soutiennent la mise en place de l’étiquetage obligatoire du mode d’élevage.