L’extension du zonage MHE inquiète.

Les éleveurs et les exportateurs sont sur le qui-vive, car les conséquences économiques peuvent être importantes, à la veille des grosses sorties d’automne.

Conjoncture – Après la recrudescence de la FCO-8,  ce sont maintenant plusieurs foyers de FCO de sérotype 3 qui sont apparus aux Pays-Bas et qui complique les échanges vers l’Allemagne. De son côté la MHE qui s’étend dans le su du pays sème de nouveau le trouble et l’inquiétude chez les éleveurs dont la production est destinée à l’export. La France a rapidement mis en place le zonage réglementaire de 150km autour des foyers détectés. La maîtrise de la protection et du contrôle de la progression de cette nouvelle est indispensable pour rassurer nos partenaires à l’export. Sur le territoire national, les animaux peuvent sortir de la ZR vers la ZNR, sous condition d’une PCR MHE négative et d’une désinsectisation des animaux 7 jours avant envoi. Les discussions avec l’Espagne ont permis une réouverture de ce marché sans contraintes particulières hors vaccination FCO. Les négociations avec l’Italie et l’Algérie sont toujours en cours.

Les éleveurs et les exportateurs sont sur le qui-vive, car les conséquences économiques peuvent être importantes, à la veille des grosses sorties d’automne.  

C’est dans un climat plombé par ces nouvelles crises sanitaires que se tient le Sommet de l’Elevage. Ce grand rendez-vous incontournable des éleveurs est un pôle d’excellence international pour réfléchir et appréhender les grands enjeux de demain. La filière est en très grande mutation avec une nécessité de produire ce que les consommateurs recherchent, dans un cadre où l’éleveur peut dignement gagner sa vie. L’équation n’est pas si facile à résoudre dans le contexte actuel. Le pouvoir d’achat des ménages est malmené avec une évolution des achats vers des viandes à bas prix. De son côté, la ferme France poursuit sa décroissance en nombres d’éleveurs et en volumes d’animaux.

Chaque éleveur aspire à une meilleure valorisation de sa production, et si la contractualisation commerciale imposée par la loi Egalim2, progresse dans les jeunes bovins, la majorité des éleveurs veut garder sa liberté de commercialiser leurs animaux notamment en femelles.

Des tarifs élevés, c’est renforcer le champ des possibles aux protéines végétales, et génère une très grande fragilité de nos produits face à la concurrence étrangère.

Le rapport offre/demande est de plus en plus tendu, avec des industriels qui sont très préoccupés par la charge de travail de leurs abattoirs et des unités de transformation. Sans volume, les coûts fixes progressent, sans compter l’obligation de servir les clients. Tout ceci sans compter les difficultés pour trouver du personnel.  

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