L’import prend de plus en plus de place

En 2022, les viandes importées ont connu une progression globale de 11% et représentaient 54% de la viande ovine, 50% de la volaille, 29% pour le porc et 21% des bovins.

Conjoncture – Il y a un an, 90 des 96 départements français subissaient une sécheresse redoutable, aujourd’hui, c’est la pluie qui perturbe les dernières récoltes de céréale et arrose une grande moitié nord du pays. La consommation de viande bovine est convenable, car appart dans le sud la chaleur n’est pas un frein cette année. L’éventail des prix est très large entre les promotions des magasins et la boucherie traditionnelle qui propose des viandes de qualité dont les tarifs restent élevés dans les fermes. L’impact de l’import reste important, avec de grandes enseignes qui se laissent de plus en plus séduire. En 2022, les viandes importées ont connu une progression globale de 11% et représentaient 54% de la viande ovine, 50% de la volaille, 29% pour le porc et 21% des bovins (en progression de 23%) (source FranceAgriMer).

Dans un schéma de décapitalisation constante, notre pays ne sera bientôt plus autonome en viande bovine. Dans ces circonstances, ce sera le prix de l’import que sera la référence, malgré les politiques de soutien au marché. C’est ce que l’on observe depuis quelques mois dans les réformes laitières et les jeunes bovins.

Du côté de la production, les éleveurs qui ont déjà bénéficié de très bonnes conditions climatiques pour reconstituer leurs stocks de fourrage vont également profiter d’une bonne récolte de maïs. Ces deux éléments clés sont importants dans les coûts de production. Le prix des céréales est également moins important, même si certains produits, comme les pulpes déshydratées, restent à des niveaux élevés compte tenu du coût énergétique pour la transformation.  Tous ces éléments vont dans le bon sens pour les éleveurs allaitants, qui vont pouvoir souffler si le prix de la viande n’est pas trop impacté par la chute des cours des laitières.