La 59e foire concours de Montmarault honore les meilleurs éleveurs

Après deux ans d’absence, les concours reproducteurs et de boucherie ont rassemblé les meilleurs représentants de la race bovine charolaise.

Ils n’avaient pas pu avoir lieu au cours de l’année 2020 suite au confinement lié à la crise sanitaire de la Covid-19. Une 59e édition qui a permis de se retrouver, dès le mardi 23 novembre, sous le marché couvert de la commune de Montmarault afin d’admirer, d’estimer les plus beaux spécimens de reproducteurs charolais.

Concours de reproducteurs charolais
Un premier concours de reproducteurs charolais qui voit ses rangs s’agrandir avec, pour cette édition, 75 animaux mis en valeur par leurs dix-huit éleveurs.
Pour Roger Chevalier, président du comité des foires de Montmarault, ce concours « ne s’inscrit pas dans une démarche de prestige mais dans une logique de compétition locale et surtout de rassemblement commercial et convivial ». Une véritable dynamique, cultivée par ses organisateurs dans laquelle s’inscrit pleinement l’équipe qui entoure Roger :
« Nous essayons de faire rencontrer les créateurs et les utilisateurs de génétique charolaise afin de créer une dynamique commerciale et technique et même de permettre à de jeunes sélectionneurs de faire leurs premiers pas dans le monde des concours ».
Une manifestation qui se couronne de succès par un moral des éleveurs au beau fixe avec des cours à la hausse et une météo plus favorable à la production fourragère.
Le président du Comité des Foires qui a tenu à féliciter les éleveurs « pour cette présentation exceptionnelle qui favorisera, j’en suis sûr, les récompenses de leur travail au quotidien et permettra de conclure quelques ventes tout en nouant des contacts solides ».
Une manifestation qui rime avec deux primes cette année, pour l’achat d’un reproducteur pendant le concours, avec la somme de 200€ de la part de la communauté de communes et celle de 150€ de la part du comité des foires.
Des récompenses, nombreuses, parmi lesquelles, celle du trophée entre les prix d’honneur de Cosne-d’Allier et Montmarault, possible grâce à l’Ajec.
Autre moment fort qu’était celui du concours de jugement de bétail auquel ont participé les lycées agricoles de Durdat-Larequille, Neuvy et la Maison Familiale Rurale de Limoise. Roger Chevalier qui appuie sur le fait que « ces jeunes sont le vivier des professionnels du monde de l’élevage de demain ».
Des concours rendus possibles grâce aux soutiens de nombreux partenaires tels que le Crédit Agricole Centre France, la FNCAB, la Région Auvergne-Rhône-Alpes, le Conseil Départemental de l’Allier, Interbev, Commentry Montmarault Néris Communauté, mais aussi la commune de Montmarault pour la mise à disposition du marché couvert, de différents matériels et du personnel, ainsi que la réalisation du catalogue et des certificats. « Notre concours doit beaucoup à la solidarité de tous les acteurs du territoire et à la mutualisation des moyens humains et matériels » ajoute Roger Chevalier en complétant « À Montmarault, tous les exposants sont récompensés par de nombreux sponsors, diverses banques, assureurs, Groupama, Communauté de Communes, Conseil Départemental, Chambre d’agriculture, Communes du Canton, coopératives, groupements de producteurs, entrepreneurs, artisans-commerçants, associations, et donateurs individuels. N’oublions pas non plus l’équipe de bénévoles qui offrent leur temps et leurs compétences pour le bon déroulement de nos concours, dont la réussite dépend de la bonne entente d’une équipe ».

Concours de boucherie
Le jeudi suivant, 25 novembre, c’était à 132 bovins inscrits issus de 37 élevages, venus de sept départements (Allier, Cher, Creuse, Loire, Nièvre, Saône-et-Loire et Puy-de-Dôme) de prendre place sous la halle de Montmarault à l’occasion du concours de boucherie. Et, contrairement aux précédentes éditions, c’est une baisse importante de volume de la présentation qui a été constatée. Un regret qui amène son président, Roger Chevalier, à la réflexion suivante :
« Cela nous amène à nous interroger sur l’attractivité de notre concours, il me semble opportun de dire que la forte baisse du cheptel de souche constaté depuis plusieurs années commence à se faire sentir à la production d’animaux finis. De plus la conjoncture climatique avec une bonne production fourragère et des cours en hausse a sans doute incité les engraisseurs à avancer la sortie de leurs animaux finis, surtout concernant les vaches. Le troisième facteur à mon sens provient de l’orientation de l’élevage avec un accroissement de la taille des troupeaux qui pousse les éleveurs à produire des animaux plus faciles, moins exigeants en main d’œuvre, cela étant amplifié par la volonté de la filière de standardiser les produits ».
Si le volume s’est manifestement amoindri, la qualité n’en a pas moins été au rendez-vous à travers des animaux d’exception dont 8 châtrons, 86 génisses, 24 vaches et 14 croisés.
Roger Chevalier qui garde espoir cependant en indiquant, dans son allocution que « d’organiser une telle manifestation permet de dynamiser, valoriser, promouvoir toute la filière bovine du producteur au consommateur ».

Valoriser le Label Rouge
Un concours qui a mis en avant, cette année, le label rouge, sous l’impulsion d’Interbev. C’est en cette direction qu’a été remis une plaque spécifique au meilleur animal de chaque label vendu à un opérateur Label Rouge. « Notre zone est très dynamique en matière d’engagement des éleveurs au Label Rouge. C’est 70 % des exposants qui y adhèrent au travers de trois marques : Charolais du Bourbonnais, Plaisir Charolais-Tendre Charolais et Charolais Terroir ».
Un cours pendant lequel a également été décernée la plaque de la Confédération de boucherie et traiteur à l’artisan boucher ayant acheté le meilleur animal. « Il est toutefois difficile de tirer des conclusions définitives sur la commercialisation mais je pense que la plupart des éleveurs paraissent satisfaits de leurs transactions » complète Roger Chevalier.
Comme pour le Concours de reproducteurs, celui de la boucherie reçoit le soutien d’acteurs du territoire comme le précise Roger Chevalier : « Notre concours doit beaucoup à leur solidarité, à la mutualisation des moyens humains et matériels. Tout éleveur exposant est récompensé grâce aux nombreux lots offerts par les acteurs économiques de la région ».
Roger Chevalier qui a tenu à renouveler sa confiance et à diriger ses remerciements en direction des nombreux bénévoles sans qui ces deux concours ne pourraient avoir lieu.