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La production de vin rebondit à 44 millions d’hectolitres
Selon Agreste, la production française de vin s’établirait à 44 Mhl en 2022, supérieure de 16% à 2021 et de 3% par rapport à la moyenne quinquennale. Les bassins du Sud-Ouest et de Charente sont en retrait.
Malgré la sécheresse, malgré les épisodes de gel et grêle qui ont affecté certains bassins de production, la production viticole devrait s’inscrire dans la moyenne de celle observée sur la période 2017-2021, selon Agreste. Selon les prévisions établies au 1er septembre, la production s’établirait à 44 Mhl contre 37,8 Mhl l’an passé, soit une hausse de 16%. Mais il faut dire que le millésime 2021 avait été marqué par un épisode de gel massif épargnant peu de bassins de production. En 2022, le Sud-Ouest et la Charente ont néanmoins subi les affres du climat, avec une baisse respective de -3% et -8%. A l’inverse, en Champagne, dans le Jura et le Sud-Est, la récolte dépasserait très significativement la moyenne quinquennale.
Le bilan provisoire par bassin
Selon Agreste, en Champagne, les pluies de juin ont permis une bonne recharge des sols et le potentiel se situe au-dessus du niveau moyen 2017-2021. En Bourgogne, à l’approche des vendanges, la production serait proche du plein potentiel et supérieure au niveau moyen quinquennal. Dans le Beaujolais, après une floraison réussie, le potentiel initialement prometteur est réduit par la sécheresse et la grêle. En Alsace, les pluies d’août ne permettent pas de combler le déficit des rendements, affectés par une sécheresse prolongée depuis le printemps. La production devrait se situer en dessous de la moyenne quinquennale, tout comme en Savoie.
Dans le Jura, la production s’annonce prometteuse en volume, au-dessus des niveaux moyens quinquennaux et de l’an dernier, après le gel dévastateur de 2021. Dans le Val de Loire, la sécheresse pénaliserait les volumes et les premiers rendements en jus sont inférieurs aux attentes et augurent une récolte en-deçà de la moyenne quinquennale.
Dans les Charentes, malgré la sécheresse, les raisins grossissent normalement. Le vignoble a été impacté par la grêle en juin. La production reculerait par rapport à la récolte de 2021 et à la moyenne quinquennale.
Bordelais et Armagnac impactés
Dans le Bordelais, le gel d’avril, puis la grêle en juin ont touché 10 000 ha. En rouge, les baies sont petites, et laissent présager une production en retrait par rapport au niveau moyen quinquennal.
Dans le reste du Sud-Ouest, le prolongement de la sécheresse amoindrit la production. A cela s’ajoutent le gel qui a notamment touché l’Armagnac et la grêle qui a fortement endommagé certains vignobles. La récolte serait inférieure à celle de 2021, particulièrement faible et nettement inférieure au niveau moyen quinquennal.
En Languedoc et Roussillon, l’accentuation de la sécheresse réduirait les volumes attendus, malgré des précipitations tardives, notamment dans le Gard et le Roussillon. Dans le Sud-Est, les précipitations d’août ont été bénéfiques, dans le Vaucluse. Le rendement devrait dépasser son niveau moyen quinquennal. Dans le Nord de la zone, le potentiel initial très prometteur se réduit avec le prolongement de la sécheresse. En Corse, la production rebondirait sur un an et par rapport à la moyenne quinquennale.