Le défi du renouvellement des générations d'éleveurs

Comment intéresser et surtout garantir un avenir économique aux jeunes générations intéressées par ce beau métier d’éleveur ?

Bovins de boucherie – Le Sommet de l’élevage va démarrer dans un climat de très forte tension au regard des hausses de charges insupportables que subissent les éleveurs après une sécheresse dramatique pour beaucoup d’entre eux en termes de récolte fourragère. Cette édition 2022 est axée sur le renouvellement des générations dans un contexte où les cessations n’ont jamais été aussi nombreuses. Comment intéresser et surtout garantir un avenir économique aux jeunes générations intéressées par ce beau métier ? Le vivier est présent, mais les contraintes en découragent plus d’un. Les plus motivés devront être sérieusement accompagnés dans leurs modèles économiques face à des contraintes administratives et environnementales de plus en plus lourdes. Les prix de vente sont toujours le point d’achoppement de ces crises, mais après une revalorisation des prix de la viande inédite de 25% en un an, le compte n’y est toujours pas. Faire correspondre les prix aux coûts de production comme instaurée par la loi Egalim 2, se heurte violemment aux contraintes des entreprises soumises à la flambée des coûts de fonctionnement et à une réduction des volumes nécessaires pour écraser les charges. La question finale est de savoir si les achats des ménages vont suivre, car les distributeurs constatent déjà une sérieuse érosion des achats et un recul sur la qualité choisie (le prix est déterminant).  

Dans les circuits RHF, les entreprises qui ont fait le choix de la viande française se posent beaucoup de questions, quand elles regardent les prix pratiqués chez nos voisins européens et le prix proposé dans le catégoriel importé d’Allemagne où les vaches O3 sont cotées à 4,15€.  

Le monde a besoin de viande et nos exportations sont dynamiques et dopées hors UE par un euro faible, mais l’observation macroéconomique du marché laisse apparaître un déficit croissant de l’offre au regard de la décheptellisation galopante. Ces ventes de cheptel masquent temporairement le déficit de marchandise, mais le réveil risque d’être brutal. Des voies se font entendre pour freiner l’exode de nos animaux pour maintenir l’activité sur notre territoire pour nourrir les populations.  

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