Le renouvellement des générations devrait se renforcer.

[Conjoncture] Les prétendants à la reprise des exploitations sont motivés par des métiers de passion.

Conjoncture – Malgré les crises et les aléas climatiques qui se succèdent, les prétendants à la reprise des exploitations sont motivés par des métiers de passion. Certes, ils ne sont pas assez nombreux pour assurer la relève, mais ils ont une vision assez claire de la charge de travail qui les attend. Ils sont de moins en moins nombreux issu du milieu agricole, mais ils ont des formations solides et des projets plein la tête, pour adapter leur production au marché de demain.

Pour autant, le chemin vers l’installation reste compliqué avec des montants de reprise qui se sont envolés en même temps que la revalorisation du prix de la viande. Cette valorisation assure en revanche une belle capitalisation pour les éleveurs qui partent à la retraite.

L’élevage français à la chance de posséder de nombreuses races, avec des viandes de qualité que chacun défend à sa façon. Les GMS cherchent toujours de la proximité en mettant en valeur la race locale et les bouchers communiquent sur la qualité et la provenance de leurs animaux. La dynamique autour des races Limousine ou Aubrac en sont de bel exemple.

Les éleveurs d’aujourd’hui et de demain seront à la pointe de la technologie, pour peu qu’on leur en donne les moyens. Les innovations sont nombreuses et permanentes sur les salons avec toujours des sujets sur le bien-être animal, les performances techniques, l’utilisation de l’herbe, la maîtrise de la consommation de l’eau ou de l’énergie, et ce qui devrait être la priorité, le bien-être de l’éleveur, car c’est la condition « sine qua none » de la réussite.

Les industriels, les coopératives et les instances professionnelles cherchent à accompagner ces nouveaux entrants, mais ils cherchent également à faire évoluer les productions en place pour qu’elles correspondent aux besoins des consommateurs et c’est beaucoup plus long. Les Français aiment la viande, même si leur mode de consommation évolue toujours vers plus de flexibilité et de viande transformée. Le prix du minerai est une donnée importante et la base de la valorisation de 60% de la viande consommée. La demande des industriels s’oriente également vers des carcasses plus légères, pour que le piéçage individuel corresponde à des budgets plus serrés. Il n’en demeure pas moins que les standards restent à avoir des animaux de gabarit notamment dans le secteur allaitant dont la finalité reste la vente de la filiation (mâles ou femelles), et en tout état de cause, on ne sait pas faire de gros broutards avec des petites vaches. 

Les voies d’avenir pour une meilleure adaptation de la production à la consommation sont une utilisation performante de l’herbe (pour peu que les conditions climatiques le permettent), avec des animaux précoces et de carcasse plus légère. Comme le préconisent déjà certains industriels, l’utilisation des croisements à partir de veaux permet de tendre vers ces objectifs. Les modèles économiques devront assurer la pérennité d’un revenu décent aux éleveurs, tout en se confrontant à une réalité d’un marché en perpétuelle évolution.      

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