Lely Sphere : 10 à 20 kg d’azote par vache et par an

Le système permet de capturer 70% des émissions d’ammoniaque et de les convertir en nitrate ou en sulfate d’ammonium. Il est adaptable sur dans les bâtiments existants avec sol en caillebotis. Quatre sites pilotes sont en service aux Pays-Bas.

Dans un bâtiment, les émissions d’ammoniaque se produisent sous l’action des enzymes contenues dans le lisier sur l’urine. Le système Sphere consiste à séparer prématurément les deux composants puis à piéger les émanations. La séparation s’opère au niveau des caillebotis, dont les bandes de séparation sont comblées, tout en réservant des orifices au travers desquels l’urine peut s’écouler. Le lisier en surface est évacué au moyen du robot racleur Discovery.

A l’intérieur de la fosse collectant l’urine, une dépression est créée au moyen d’une ou plusieurs unités N-Capture positionnées en bordure du bâtiment. Ces unités N-Capture aspirent les gaz contenus dans la fosse ainsi que d’une partie de ceux résidant à la surface des caillebotis, participant du même coup à l’amélioration de l’ambiance à l’intérieur du bâtiment. Les gaz aspirés passent au travers des unités N-Capture. Ils sont alors filtrés au moyen d’une eau acidifiée, qui a pour effet de piéger l’ammoniaque.

Le N-Capture a recours à de l’acide sulfurique ou à de l’acide nitrique. Les deux sont tout aussi efficaces mais se distinguent par leur valeur fertilisante : l’acide nitrique fournit plus d’azote tandis que l’acide sulfurique enrichit le liquide en soufre. Il en ressort un engrais liquide stocké dans une cuve adjacente tandis que l’air filtré est rejeté dans l’atmosphère.

Les bandes de séparation sont comblées, tout en réservant des orifices au travers desquels l’urine peut s’écouler et l'air être aspiré

Trois intrants

Selon Lely, le système Sphere permet de capter au moins 70% des émissions d’ammoniaque du bâtiment. Il aboutit à la production de 10 à 20 kg d’azote par vache et par an, auxquels s’ajoutent les minéraux contenus dans l’urine et dans le lisier. Outre le retour au sol de l’azote et la réduction de la pollution, le système permet de valoriser plus précisément les minéraux contenus dans chacun des trois intrants. Quatre sites pilotes sont en service aux Pays-Bas. Le constructeur poursuit le recueil de données afin de faire reconnaître le procédé par les autorités néerlandaises, au regard de la réglementation entourant les émissions. Il escompte l'obtenir au troisième trimestre 2021, avant d’entamer la commercialisation, en commençant par les Pays-Bas.

La cuve de stockage de l'engrais azoté liquide