J-366 pour le Sima

Reprogrammé à l’automne, le Sima se tiendra du 8 au 12 novembre 2020 à Villepinte. Si l’agroéquipement et le numérique demeurent la carte de visite du salon, le Sima entend ratisser plus large en explorant les champs agronomiques, économiques et sociétaux.

Année bissextile oblige, c'est dans 366 jours que s'ouvrira la 79ème édition du Sima, qui n'attendra donc pas son centenaire (2022) pour se réinventer, puisque telle est la promesse de ses promoteurs. Depuis sa première édition en 1922, le Sima a investi différents lieux, à commencer par le Grand Palais sur les Champs-Élysées avant de migrer très vite Porte de Versailles (1925) et de rejoindre Villepinte (1991). En 1995, il adoptait une fréquence biennale.

La prochaine édition sera celle de son repositionnement calendaire, soit en novembre, afin de mieux correspondre aux attentes exprimées tant par les constructeurs que par les visiteurs. Cette décision, prise sitôt la dernière édition refermée, avait provoqué la stupeur des organisateurs de l'Eima, le « Sima italien », programmé de longue date les années paires en novembre, en alternance avec Agritechnica, qui ouvre ses portes ce dimanche. La prochaine édition de l'Eima (11-15 novembre 2020) va ainsi se télescoper avec le Sima (8-12 novembre 2020). En 2022, les dates seront distinctes mais néanmoins très resserrées. L'attractivité de chacun de ces deux salons sera évidemment scrutée, tant du côté des m2 que des entrées, le Sima partant sur une base de 230.000 visiteurs contre 317.000 pour l'Eima.

Tout en solutions et innovations

Révéler les solutions et les technologies dédiées au développement d'une agriculture durable et performante, au cœur de la première puissance agricole européenne : telle est l'ambition du nouveau Sima. Le salon entend viser l'exhaustivité en matière d'innovations technologiques. Ce défi prendra coprs au sein de trois villages dédiés : le village de l'innovation, un espace à la fois prospectif et en prise avec les besoins actuels des agriculteurs et constructeurs, le village Start-up (avec la Ferme Digitale), un tremplin pour faire émerger une cinquantaine de jeunes sociétés et enfin le village robotique (avec le FIRA), un espace de démonstration des derniers nés de la robotique agricole et une zone de pitch pour permettre à chacun de valoriser son expertise.

L'expertise, elle sera aussi prégnant dans les cycles de conférences balayant des thèmes aussi variés que l'agriculture augmentée, la robotique, l'agriculture biologique et agroécologique, le cofarming, la gestion des aléas climatiques...

Au-delà des agroéquipements

Le Sima s'est fixé d'autres défis. Il entend promouvoir la formation, l'emploi, attirer des forces vives, accompagner l'évolution des pratiques agronomiques, soutenir le développement durable des territoires, préserver les diversités animales et végétales, assurer la sécurité alimentaire pour tous et enfin apporter des solutions à toutes les agricultures. « Salon de toutes les agricultures, valorisant la diversité et mettant l'humain au centre de toutes ses préoccupations, le Sima défend l'équilibre entre productivité et durabilité, prône un principe de qualité élargie : qualité de vie des agriculteurs, qualité des productions agricoles, qualité environnementale de l'agriculture ».