- Accueil
- Maïs grain : Des rendements en retrait mais une qualité correcte
Maïs grain : Des rendements en retrait mais une qualité correcte
À l’Oie, Olivier Chauvet enregistre une récolte hétérogène, marquée par la sécheresse de juillet et les pluies salvatrices d’août.
Sur ses 90 ha d’exploitation à Sainte-Florence, dont 22 ha de maïs grain, Olivier Chauvet a connu une campagne contrastée. « Le semis s’est étalé sur près d’un mois, d’avril à fin mai, à cause de parcelles encore trop mouillées », explique l’agriculteur, également producteur de volailles avec 2 700 m2 de bâtiment. Les pluies printanières ont retardé les interventions, mais c’est surtout le déficit hydrique du mois de juillet qui a pesé sur le potentiel de rendement.
« On n’a pas eu d’eau en juillet, ça a vraiment pénalisé les premiers maïs semés. Heureusement qu’en août on a pris de l’eau, sinon les résultats auraient été bien pires », résume-t-il. Non irriguant, l’exploitant a dû composer avec les conditions naturelles de ses sols limono-argileux du bocage.
Rendements modestes mais humidité maîtrisée
À la récolte, les résultats restent modestes. « Je tourne autour de 50 q/ha en humide, soit environ 40 à 45 q/ha en sec, estime-t-il. On est en dessous d’une année normale où je faisais plutôt 60 q/ha sec. » Une tendance qu’il juge similaire chez ses voisins en non irrigué.
La qualité des grains reste correcte, malgré la baisse de rendement. « On ne va pas trop se plaindre, le maïs est raisonnable cette année. Et surtout, l’humidité est plutôt basse – entre 22 % et 30 % – ce qui limitera les frais de séchage », souligne Olivier, qui livre sa production à la coopérative Cavac. « Je ne stocke pas ; le séchage et la valorisation sont gérés par la coop. Je fais du maïs semoulier, payé un peu plus cher, pour améliorer le prix de base. »
Une culture d’équilibre dans la rotation
Le maïs grain occupe une place stable dans l’assolement d’Olivier Chauvet, aux côtés du blé et du lin semences. « C’est une culture de printemps qui structure la rotation. J’avais essayé le soja, mais sans irrigation, c’est trop aléatoire », confie-t-il. Après récolte, il laboure la plupart des parcelles avant les semis d’hiver. « Je garde seulement quelques terres sans labour, notamment après chanvre, où les sols restent propres. »
Dans son secteur bocager à dominante d’élevage bovin, le maïs grain reste minoritaire : « Ici, on fait surtout du maïs ensilage. Le grain est plus présent dans la plaine. »
Malgré un rendement en retrait, la qualité et la faible humidité des grains permettent de sauver l’essentiel dans un contexte climatique toujours plus aléatoire.