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[Maraîchage] Des serres bitunnel un investissement rentable pour garantir une production
Au Petit-Auverné, le Gaec L’arche de Lezé a fait le choix d’investir dans une deuxième serre tunnel afin de gérer sa production de légumes et fruits, notamment, face aux conditions climatiques.
Depuis trois ans, l’exploitation maraîchère L’arche de Lezé au Petit-Auverné se construit petit à petit. Sébastien Geslin s’est installé en décembre 2021 puis a été rejoint par sa conjointe, Cathy, en janvier 2024 créant ainsi un Gaec. D’ici la fin de cette année, le couple a le projet de monter une deuxième serre bitunnel (structure en acier avec cheneaux).
Cet investissement permettrait de développer l’exploitation, d’assurer les rotations des cultures et de faire face aux aléas climatiques. « Cette année, heureusement que nous avions 1 200 m2 de tunnel. Nous avons limité la casse. Cet hiver, on a failli avoir un creux dans notre production, les carottes ne poussaient pas ; ça a été très long. Pareil pour les tomates ce printemps : elles ont mis quatre semaines de plus pour pousser ! En matière de volumes, nous avons eu beaucoup de pertes, notamment début juillet. Nous avons ajouté des courges et 3 000 choux. Si le temps se maintient, ça ira, mais si la pluie revient, les maladies pourraient faire de gros dégâts, notamment sur nos pieds de tomates, moins vigoureux à cette époque de l’année », témoigne Sébastien Geslin dont l’exploitation en agriculture biologique s’étend sur 10 ha (maraîchage, prairies et céréales).
Une pousse ralentie
La météo de cette campagne 2023-2024 a donc ralenti la pousse des légumes, ce qui a favorisé le développement des maladies fongiques (botrytis, mildiou) et les attaques des ravageurs (limaces notamment). « L’hiver a été long et il n’y a pas eu de printemps. Certains collègues n’ont pas réussi à implanter les pommes de terre ou les tomates qui ont pourri. Ici, nous avons eu de la chance, il n’y a pas eu de gros orages. » Il a tout de même fallu gérer ces maladies. « On apprend à être très vigilant. Les gourmands, une fois coupés, on les emmène loin de nos plants de tomates pour écarter tout risque de contamination ! On voit que la Tuta, la mineuse de la tomate, se répand dans le territoire et aime particulièrement les tunnels. Ce papillon peut détruire tout notre travail. Alors on a mis en place un système de confusion sexuelle avec des phéromones et des pièges à femelles pour évaluer la prédation. »
Des investissements “rentables”
Investir dans des tunnels, pour Sébastien Geslin, « c’est rentable. Avec le film opaque peint en blanc au mois de juin, ça empêche aussi les coups de soleil ».
Quant aux cultures de plein champ, le choix s’est porté sur l’utilisation de toiles sur un maximum de cultures pour la gestion de l’enherbement. Le goutte-à-goutte a été mis en place grâce à un système de récupération d’eau de pluie. A L’arche de Lezé, les légumes abimés ou les surplus sont tout de même valorisés : un laboratoire de transformation a été créé sur l’exploitation pour confectionner des conserves vendues en circuit court.