« Nous avons travaillé l’efficience du travail et investi dans un robot d'alimentation »

Dans le Morbihan, le Gaec des 3 villages a réduit le temps d'astreinte de l'atelier lait à 17 h/semaine/UTH. Il produit 1,45 million de litres.

Le Gaec des 3 villages a été créé en 2008 par regroupement de trois exploitations. Il produit 1,45 million de litres de lait et 2 500 porcs pour 145 hectares de SAU. « Mon cousin et moi nous sommes installés en 2008. Nous avions été salariés et voulions des week-ends et des vacances. Un de nos objectifs a été d’améliorer l’efficience du travail, explique Guillaume Buchet. Nous avons créé un bâtiment rassemblant les vaches laitières en logettes, les génisses en aire paillée et les veaux. Nous avons choisi une salle de traite rotative qui permet de traire seul et donc de se libérer un week-end sur deux et d’avoir trois semaines de vacances par an. Nous avons aussi embauché un salarié. »

210 000 € dans un robot d'alimentation.

En 2014, le Gaec a investi 210 000 euros dans un robot d’alimentation. « L’astreinte est de 3 à 4 heures par semaine pour remplir la cuisine et 10 minutes par jour de surveillance. L’alimentation ne prend ainsi que 3 minutes par semaine par vache, contre 10 minutes en moyenne dans le réseau Inosys. Et en le remplissant le vendredi, nous sommes tranquilles jusqu’au lundi. » Le raclage est fait au rabot deux fois par jour pour les vaches et deux fois par semaine pour les génisses. Il est facilité par un bâtiment « tout en long ».

La paille est stockée sur le site principal. « Nous paillons avec une pailleuse, une fois par semaine pour les vaches laitières, avec un rajout manuel quotidien, et chaque jour pour les génisses. » L’astreinte pour le logement n’est ainsi que de 1,5 h/semaine/UTH, contre 4,7 h/semaine/UTH en moyenne pour le réseau Inosys.

Un nouvel objectif à cinq semaines de vacances

Au total, le temps d’astreinte en hiver est de 17 h/semaine/UTH contre 30 h pour le réseau Inosys. « Nous allons encore évoluer. Début 2020, deux associés ont pris leur retraite. Et notre salarié est parti en septembre pour évoluer. » Un autre salarié a été embauché en mars, puis un deuxième en septembre, ainsi qu’un apprenti. « Nous aurions voulu que les salariés travaillent un week-end sur deux, mais nous n’avons pu recruter qu’en proposant de travailler quatre jours par semaine et un week-end sur trois. L’apprenti a accepté de travailler un week-end par mois. Notre nouvel objectif est d’avoir cinq semaines de vacances par an, ce qui sera possible notamment grâce à l’apprenti. »