Par attachement au Cantal, elle rouvre le Panoramic à Garabit

Marielle Laforgue ouvre une guinguette pour l’été en attendant de relancer l’hôtel-restaurant Le Panoramic dont elle est propriétaire. Au-dessus de la Truyère, le site ne demande qu’à revivre.

Cela fait déjà trois ans que la Cantalienne est sur ce projet pour rouvrir l’un des hôtels-restaurants emblématiques du site de Garabit. Ce site touristique majeur au pied du viaduc avait perdu la majorité de ses établissements touristiques... l’autoroute A75 ayant dévié une grande partie de la circulation. Les choses ont changé et tout est possible à la condition de s’en donner les moyens. L’annonce du classement de la vallée et la candidature du viaduc au patrimoine mondial de l’Unesco offrent de nouvelles perspectives et au moins deux hôtels se relancent déjà.    
Pour Marielle Laforgue, cela ne fait aucun doute. Son opiniâtreté en témoigne. La Sanfloraine poursuit avec détermination son envie de redonner une âme au Panoramic dont les 2 500 mètres carrés de surface offrent un superbe potentiel.
“Ces dernières années, j’ai travaillé dans le Sud de la France, et le Cantal, sa nature, son ambiance me manquaient, annonce la jeune dirigeante de 42 ans. Le Cantal me manquait mais, j’ai aussi très envie de le faire découvrir et mon travail me permet d’en être une ambassadrice.”
Ambassadrice
En bordure de route et, en même temps, à proximité d’un bois de pins, avec vue sur les gorges de la Truyère et du lac de Garabit-Grandval, Le Panoramic était fermé depuis plusieurs années. Pour l’acquérir, il a fallu attendre la fin des procédures judiciaires. Puis, il a été nécessaire de réunir les moyens financiers pour une telle aventure. Ce n’est pour le coup pas un long fleuve tranquille et il faut s’armer de détermination au fil des mois. La lumière pointe enfin au bout du tunnel avec
l’ouverture de la guinguette de Gustave.
Il s’agit de faire encore patienter un peu la clientèle et donner un avant-goût de l’hôtel-restaurant. D’abord, il y a la vue exceptionnelle sur la nature environnante depuis les grandes baies vitrées de la salle de restauration. Une salle conviviale qui devrait faire une large place à une cuisine simple autour des produits de la région dénichés par la propriétaire dans les fermes des alentours.
État des lieux
La cuisine est déjà opérationnelle pour confectionner des mets, tandis que la salle à manger demande un relooking et de mieux s’ouvrir sur l’extérieur comme l’envisage Marielle Laforgue. Une salle recevra l’organisation de réunions. Pour le bar, un maximum de choses sera conservé. Il sera rebaptisé, lui aussi, du prénom Gustave. Il orientera son style dans une ambiance de bar-lounge propice à un moment de détente autour d’un verre de vin ou d’une bière. Ce coin sera susceptible d’attirer aussi bien les touristes que les Sanflorains pour une soirée ou un moment entre amis à seulement 10 km de la cité du Vent. “Avec la vue sur le lac, ici on déconnecte tout de suite, estime la maîtresse des lieux. Je veux que les gens en venant ici prennent le temps pour un moment agréable et paisible en famille ou entre amis.”   
Une ambiance pour prendre le temps
La troisième partie concerne l’hôtellerie. La capacité de 26 chambres sera maintenue. Il n’est pas question de se priver du potentiel “groupes” ni de supprimer des chambres pour en faire des suites bien loin de l’esprit maison. “Je ne veux pas que les gens restent cloîtrés mais, au contraire, qu’ils partent à la découverte de la région. Il y a plein de choses à faire et à voir.” Et Marielle Laforgue, sur ce point, allie sa formation au tourisme à celle dans l’hôtellerie et la restauration pour organiser des séjours clé en main voire sur-mesure.
Elle ne souhaite pas négliger un type de clientèle que ce soit les nombreux cyclistes avec probablement la création d’un atelier réparation, les automobilistes de passage, les motards ou les collectionneurs de voitures anciennes qui apprécient les routes de la Truyère, de la Margeride et de l’Aubrac tout proche.
“L’objectif est de les inciter à passer plusieurs jours sur place pour prendre du temps pour eux et découvrir les richesses du pays”, défend Marielle Laforgue qui souhaite recréer l’ambiance des vacances d’autrefois dont tout le monde garde des souvenirs et plus encore au Panoramic.
En attendant une ouverture complète l’année prochaine, l’intérieur a besoin d’une bonne remise à niveau des installations électriques, de l’assainissement, de la décoration et dans les chambres d’apporter davantage de confort moderne avec le remplacement des baignoires par des douches moins consommatrices d’eau. Un espace bien-être sera créé.
Marielle Laforgue a désormais hâte de se lancer dans cette dernière année avant ouverture. “Mes associés me font confiance, ma famille et mes amis aussi.”