[Dossier] UE-Mercosur : un océan de distorsions de concurrence et de différentiels de compétitivité

L’agriculture européenne et singulièrement française a beaucoup à perdre d’un accord de libre-échange entré dans sa dernière ligne droite, les agricultures des deux rives de l’océan atlantique opérant dans des cours bien distinctes, tant du point de vue des structures économiques que des normes sanitaires, environnementales et sociales.

Le traité UE-Mercosur conclu, la France toujours opposée, les agriculteurs furibonds

La présidente de la Commission européenne a conclu le 6 décembre les négociations avec le Mercosur, au grand dam de Paris, qui précise que l’accord n’est « ni signé, ni ratifié », et des organisations agricoles, qui évoquent un « coup de poignard » et une « trahison » de l’Union européenne. Lire l’article.

De g. à d., le président argentin Javier Milei, le président uruguayen Luis Alberto Lacalle Pou, Ursula von der Leyen, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le président paraguayen Santiago Peña, au siège du Mercosur à Montevideo le 6 décembre © X
De g. à d., le président argentin Javier Milei, le président uruguayen Luis Alberto Lacalle Pou, Ursula von der Leyen, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva et le président paraguayen Santiago Peña, au siège du Mercosur à Montevideo le 6 décembre © X

UE-Mercosur : la boulette brésilienne, la concorde nationale et le Big Mac trumpien

[Edito] Sur fond de concorde politique et syndicale anti-Mercosur, le PDG de Carrefour a dû ravaler une boulette pour s’éviter un boycott au Brésil, son 2ème marché après la France. En attendant le come-back d’un grand carnivore. Lire l’article.

UE-Mercosur : le Sénat dit « non », les manifestations se poursuivent

A une majorité encore plus large qu’à l’Assemblée nationale, les sénateurs ont entériné le refus de Paris de valider l’accord de libre-échange « en l’état ». A la mi-journée mercredi, les autorités ont recensé 18 actions dans 18 départements impliquant plus de 1100 personnes et 364 engins agricoles, « des indicateurs en hausse » par rapport à mardi. Lire l’article.

A Rodez (Aveyron), une centaine d'éleveurs de la FDSEA et des JA se sont rendus en "transhumance" à pied avec une dizaine de bovins jusqu'à la préfecture © FDSEA12
A Rodez (Aveyron), une centaine d'éleveurs de la FDSEA et des JA se sont rendus en "transhumance" à pied avec une dizaine de bovins jusqu'à la préfecture © FDSEA12

Projet d’accord commercial UE- Mercosur : une large majorité de députés dit « non »

L'Assemblée nationale a affiché mardi son soutien au gouvernement dans son opposition au projet d'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur, tel qu'il est envisagé par la Commission européenne. Une position également endossée par la Pologne qui vient d'officialiser son refus de l'accord en l'état. En ordre dispersé, les manifestations se poursuivent en France. Lire l’article.

Par 484 voix contre 70, les députés ont approuvé la position du gouvernement s’opposant « dans les conditions actuelles » au traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur © La Chaine Parlementaire
Par 484 voix contre 70, les députés ont approuvé la position du gouvernement s’opposant « dans les conditions actuelles » au traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur © La Chaine Parlementaire

Mercosur : pourquoi la France n'impose-t-elle pas son droit de véto ?

[Edito] Proposé dès 1999, négocié jusqu’en 2019 puis signé, l’accord du Mercosur a ensuite été mis à l’arrêt à cause des exigences de l’Union européenne. Aujourd’hui, il revient en force sur le devant de la scène et pourrait même être ratifié début décembre. Il suffirait que la France exerce son droit de véto pour que l’accord soit bloqué. Alors, pourquoi cette carte joker ne fonctionnerait-t-elle pas ? Lire l’article.

UE, Mercosur et viande bovine : entre dope et dupes

L’Institut de l’élevage décrypte les enjeux de l’accord de libre-échange qui pourrait être conclu d’ici à la fin de l’année. La filière bovine européenne a tout à perdre, avec un bond de 25% à 50% de la part de marché des aloyaux sud-américains, dopés par un rabais tarifaire compris entre 18% et 32%. Mais au prix d’une traçabilité et d’une sécurité alimentaire suspectes. Lire l’article.

Selon Interbev, la signature de l’accord commercial en l’état ferait bondir de 25% à 50% la part de marché de l’aloyau sud-américain en Europe (Crédit photo : R. Lecocq)
Selon Interbev, la signature de l’accord commercial en l’état ferait bondir de 25% à 50% la part de marché de l’aloyau sud-américain en Europe (Crédit photo : R. Lecocq)

« Dans le Sud-Ouest, on est capable de produire du maïs à 0,6 IFT et on va importer du maïs OGM traité à l’atrazine et au glyphosate ? »

[Reportage] Maïsiculteur à Oursbelille (Hautes-Pyrénées), Jean-Marc Vergez ne comprend pas la danse du ventre de l’UE à l’égard du Mercosur, lui qui produit du maïs à 0,6 IFT sans OGM et sans glyphosate mais entouré de miscanthus, le tout arrosé au compte-gouttes, bien qu’assis sur une nappe « inépuisable ». Lire l’article.

Jean-Marc Vergez produit du maïs répondant à la charte qualité « Maïs Classe A », donnant tous les gages de traçabilité, de qualité physique et sanitaire, et engageant chacun des producteurs dans une démarche de durabilité sociétale et environnementale (Crédit photo : R. Lecocq)
Jean-Marc Vergez produit du maïs répondant à la charte qualité « Maïs Classe A », donnant tous les gages de traçabilité, de qualité physique et sanitaire, et engageant chacun des producteurs dans une démarche de durabilité sociétale et environnementale (Crédit photo : R. Lecocq)

UE-Mercosur : ce qu’il y a dans la balance agricole

Le projet d’accord de libre-échange dessert largement les filières agricoles européenne et singulièrement française, à la compétitivité plombée par les distorsions de concurrence liées aux normes sanitaires, environnementales et sociales, avec néanmoins quelques contreparties au profit de produits laitiers et de boissons alcoolisées, mais plus substantiellement de produits manufacturés et de services. Lire l’article.

Le marché de Liniers à Buenos Aires, la capitale argentine (Crédit photo : R. Lecocq)
Le marché de Liniers à Buenos Aires, la capitale Argentine (Crédit photo : R. Lecocq)

UE-Mercosur : « Qu’est-ce que vous voulez faire de nous ? »

[Edito] La perspective d’une conclusion prochaine de l’accord commercial entre l’UE et le Mercosur va donner un peu plus de corps au caractère sacrificiel de l’agriculture et aux interrogations existentielles des producteurs. Un double affront, national et européen. Lire l’article.

Surtaxes chinoises, Mercosur, Ukraine : les filières animales sur le qui-vive

La filière porcine redoute l’instauration de surtaxes en réponse à celles appliquées par l’UE sur les véhicules électriques chinois tandis que les filières bovine et avicole veulent voir enterrer le projet d’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur, à quelques semaines d’un G20 décisif. L’Ukraine est dans le viseur de la filière œufs. Lire l’article.

A l’unisson, toutes les organisations syndicales et tous les partis politiques rejettent l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur « en l’état » (Crédit photo : R. Lecocq)
A l’unisson, toutes les organisations syndicales et tous les partis politiques rejettent l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur « en l’état » (Crédit photo : R. Lecocq)