Phosmet interdit depuis 2021 : Adaptacol est l’un des huit projets du plan d’action de sortie du Phosmet

Ce projet consiste à mettre en place des expérimentations pour déployer des stratégies alternatives au Phosmet, interdit depuis fin 2021.

Entourée de Terres Inovia, des chambres d’agriculture et des organismes économiques du Centre-Val  de Loire, la FDGEDA du Cher travaillent sur le projet Adaptacol. 

Parmi les quatre axes de recherche mis en place dans le cadre du plan d’action de sortie du Phosmet, la FDGEDA du Cher contribue à la mise en place de trois axe au sein du projet Adaptacol, piloté par Terres Inovia.

L’expérimentation vise à améliorer la robustesse du colza face aux altises d’hiver et aux charançons du bourgeon terminal, dans un contexte de généralisation des résistances aux insecticides présents sur le marché. Ils cherchent également à communiquer sur des solutions alternatives, principalement auprès des agriculteurs.

A L’ÉCHELLE DE LA PLANTE…

Dans un premier axe de recherche, l’association d’agriculteurs qui y participe procède à l’étude et au développement de méthodes de lutte à l’échelle de la plante. Via le déploiement d’essais en plateforme, elle évalue le comportement de tolérance des variétés cultivées face aux ravageurs. Pour cela, elle participe à l’acquisition d’images via des drones pour estimer la dynamique de croissance des variétés à l’automne.

Des produits biostimulants sont notamment évalués cette année. D’autres stratégies, tels que les mélanges variétaux, viennent compléter cet axe de recherche autour de la plante. Etant donné qu’il y a des variétés plus ou moins sensibles aux infestations, vaut-il mieux mélanger des cultivars peu sensibles entre eux, ou sacrifier un petit nombre d’individus au sein du peuplement pour favoriser les autres variétés ? Autant de questions auxquelles tentent de répondre ces essais.

… ET DES PARCELLES

Dans un second axe, la FDGEDA du Cher effectue des recherches de solutions à l’échelle de la parcelle et du paysage environnant. Dans le but de baisser durablement la pression parasitaire, elle travaille sur la capacité à détourner les coléoptères d’automne de la culture du colza, dans l’espace et dans le temps, grâce à des plantes de service que l’on va cultiver en association avec le colza ou dans les parcelles de couverts d’interculture.

Cette année, le radis a été testé en association au sein des parcelles d’essais et également à l’échelle du paysage. En effet, un adhérent de la FDGEDA a bien voulu consacrer une parcelle d’interculture en couvert à du radis chinois. Des mesures d’infestation larvaires ont été réalisées dans celles-ci ainsi que dans des parcelles de colza situées à proximité. Ces travaux viendront compléter les stratégies testées dans des réseaux de parcelles agricoles.

Le troisième et dernier axe concerne plus la communication auprès des producteurs. En effet, quel intérêt à mener de la recherche si elle n’est pas transmise à ceux qui en besoin ? Pour répondre concrètement à cette problématique, la FDGEDA fait visiter sa plateforme d’essai régulièrement et communiquera ses résultats lors des réunions l’hiver prochain.