Point sur la chasse dans le Puy-de-Dôme

À la veille de l’ouverture de chasse, la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme fait le point sur l'année 2023.

« Le lièvre est abondant dans tout le département et les populations de chevreuils et de sangliers restent stables » rapporte Dominique Busson, président de la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme (FDC 63). À la veille de l’ouverture de la chasse (prévue le 10 septembre), la fédération des chasseurs du Puy-de-Dôme fait le point sur la saison écoulée.
Tarif avantageux pour les agris
En 2023, la FDC 63 compte près de 11 000 adhérents et 202 nouveaux chasseurs parmi ses rangs. « Depuis trois ou quatre ans, une vingtaine d’agriculteurs nous rejoignent chaque année. Leur motivation première est d’assurer la protection de leurs cultures face aux dégâts causés par certaines espèces. Grâce à notre partenariat avec la Chambre d’agriculture, ils peuvent profiter d’un tarif préférentiel sur la formation et le permis, passant de 146 à 23 € seulement » note Dominique Busson.
Les dégâts dus au gibier
Les dégâts occasionnés par le gibier concernent principalement les champs de blé et de maïs, ainsi que les prairies, selon la FDC 63. « L’an dernier, près de 200 dossiers ont été déposés et plus de
160 000 € d’indemnisation ont été versés aux exploitants ayant subi des dommages dus au gibier » détaille Dominique Busson. En tête des espèces impliquées : le sanglier, responsable de 98% des dégâts déclarés dans le Puy-de-Dôme, suivi du chevreuil et du cerf.
Pour un meilleur suivi, une application sera prochainement proposée aux agriculteurs puydômois pour faciliter le signalement des dégâts causés par la faune sauvage sur leurs parcelles (voir article ci-dessous). Au niveau national, un décret d’application concernant l’indemnisation des dégâts agricoles causés par les sangliers sera bientôt publié. Il est assorti d’un objectif, d’ici 3 ans, de réduire au niveau national de 20 à 30 % les surfaces agricoles détruites par les sangliers.
Actions pour la biodiversité
Cette année, 1 130 ha de CIPAN (cultures intermédiaires pièges à nitrate) ont été semés en partenariat avec l’association Mission haies. « L’implantation de ces mélanges de semences est un pari gagnant-gagnant pour les chasseurs et les agriculteurs » estime Dominique Busson, président de la fédération départementale. « Pour les premiers, elle permet de maintenir la présence du gibier après la période de moisson, et pour les seconds, elle enrichit les sols, au bénéfice des cultures suivantes ». Par ailleurs, une trentaine de points d’eau ont été créés et quelques 8 350 mètres de haie ont été plantés dans le cadre du programme « Plantons des haies ! » du plan France relance. « Ces aménagements participent également à préserver nos paysages » rappelle Dominique Busson.