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Pour ses 25 ans, Cristal Union cultive transitions et résilience
Le groupe sucrier poursuit sa marche vers la sobriété en eau et en énergie et porte sa caisse de péréquation collective à 100 millions d’euros pour déjouer les fluctuations de cours.
A l’occasion de sa conférence de presse annuelle mardi, le groupe coopératif sucrier a annoncé avoir enregistré un chiffre d’affaires de 2,65 milliards d’euros pour l’exercice 2024-2025, en baisse de 3,8% sur un an, mais que relativise le caractère « exceptionnel » de l’exercice précédent, où le groupe avait vu son chiffre d’affaires bondir de 20%, à 2,8 milliards d’euros. Le résultat net s’affiche à 117 millions d’euros, en baisse de 61,9%.
Après deux années de hausse des cours, le marché s’est en effet retourné au cours de l’exercice passé, avec une forte baisse du prix du sucre en Europe, partiellement compensée par la hausse des tonnages, même si les rendements ont été hétérogènes. Pour amortir la dégradation, le groupe a privilégié la production de sucre et d’alcools rectifiés de haute qualité, et orienté ses ventes vers les pays déficitaires en Europe et au grand export.
41,44 euros la tonne de betterave
Logiquement, le prix moyen de la tonne de betterave payée aux planteurs s’en ressent : il s’établit à 41,44 euros la tonne pour la campagne 2024-2025, après avoir culminé à 51,42 euros lors de la campagne précédente contre 43,4 euros en 2022-2023. Anticipant une nouvelle baisse des prix du sucre sur la campagne en cours, le groupe sucrier a abondé la caisse de péréquation collective qu’il avait mise en place en 2023 pour tamponner, dans une certaine mesure, la baisse des cours. La réserve atteint 100 millions d’euros.
Les sucreries autonomes en eau
Côté investissements, le groupe a consacré 107 millions d’euros à 50% dévolus à la décarbonation et à la sobriété énergétique de ses installations. S’agissant de la consommation en eau, Cristal Union s’est fixé l’objectif de valoriser l’eau naturellement présente dans la betterave pour la réutiliser en lieu et place de l’eau prélevée dans le milieu naturel, avant de la restituer aux sols agricoles pour l’irrigation, selon un schéma vertueux d’économie circulaire. Pour la prochaine campagne, les 9 sucreries seront ainsi autonomes en eau, objectif assigné aux distilleries à horizon 2030.
En 2025, Cristal Union traite 45% de la sole betteravière française, en intégrant les apporteurs de la sucrerie Lesaffre Frères de Nangis (Seine-et-Marne) dont l’acquisition annoncée en février dernier est soumise à l’approbation des autorités compétentes.