Printemps 2025 : un retour du temps sec marqué par un déficit hydrique régional

Après une année 2024 très humide, 2025 est marqué par le retour d’un temps sec depuis mars. La pluviométrie présente un déficit important pour les mois de mars et mai sur l’ensemble de la région.

Pour le mois d’avril, il existe un déficit à l’échelle de la région mais la pluviométrie a été inégale avec un léger excédent en Vendée, un léger déficit en Loire-Atlantique et Maine-et-Loire et un déficit important en Mayenne et Sarthe. Ces faibles précipitations, associées à un vent d’Est, ont asséché les sols en surfaces notamment au Nord de la Région. C’est le cas en Sarthe, où l’indice d’humidité des sols au 15 mai correspond à celui de l’année la plus sèche rencontrée tous les 10 ans.

Dans ces conditions, l’irrigation a débuté sur céréales à l’Est de la Région.  Côté semis, les conditions d’implantation de ce printemps ont été bien plus clémentes que l’année dernière, mais des difficultés de levées peuvent être observées. Si les conditions climatiques actuelles se poursuivent, le pic de besoin en eau est attendu mi-juillet.

Dans ce contexte avec la reprise de la végétation, la vidange des nappes s’est amorcée. Toutefois, la situation des nappes phréatiques reste favorable à très favorable, grâce à une bonne recharge. Amorcée précocement depuis octobre dernier, elle s’est poursuivie jusqu’à fin février pour les nappes réactives et jusqu’à début avril pour les nappes plus inertielles. En Loire-Atlantique, 92% des niveaux suivis sont proches des moyennes ou hauts. En Maine-et-Loire, à l’exception de la nappe du Turonien suivie à Neuillé, tous les niveaux piézométriques sont au-dessus des moyennes calculées. En Mayenne, les 2/3 des niveaux suivis sont proches des moyennes et en Sarthe 71% des piézomètres suivis sont au-dessus des moyennes calculées. 
Côté réserves, les niveaux sont également très satisfaisants avec un remplissage moyen de plus de 90 % au 4 mai. 

Les conditions sèches sont par contre plus impactantees pour les débits des cours d’eau, en particulier pour les bassins versants situés sur le Massif Armoricain à l’ouest de la région. 65% des débits des cours d’eau sont très inférieurs aux normales. Par exemple, le débit de la Loire en avril à Montjean-sur-Loire s’établit à 854 m3/s contre 1090 m3/s en moyenne. 

Face à cette tendance, des mesures de restriction commencent à être mises en place. En Maine-et-Loire, qui dispose de seuils de printemps, des restrictions sont en place depuis le 7 mai. En Sarthe, les restrictions débutent cette semaine.

Pour vous tenir informé des restrictions et obtenir des conseils sur le pilotage de l’irrigation, vous pouvez vous abonner vous aux bulletins Inf’eau. Le site VigiEau permet lui aussi de suivre les restrictions en vigueur.