Pyrale du maïs : « Avec le drone, je n’ai plus à m’occuper des trichogrammes »

Chez Maurice Guthmann, agriculteur à Dessenheim (Haut-Rhin), le recours à la prestation d’épandage de trichogrammes par drone économise un temps précieux comparé à la pose manuelle qui était pratiquée auparavant.

« Le maïs est la principale culture dans le secteur et la pyrale est présente. J’utilisais auparavant un insecticide, puis je suis passé aux TrichoCartes avec pose manuelle. Je suis seul sur l’exploitation et je devais faire appel à de la main-d’œuvre familiale et à des amis. Les cartes étaient livrées en deux fois et je devais aller les chercher et les stocker au froid. Il n’y avait que deux jours pour les installer, le soir quand il ne faisait pas trop chaud, ce qui n’était pas évident.

Pour simplifier le travail, j’ai décidé de passer aux TrichoBilles épandues par drone. En décembre, j’indique à la coopérative CAC68 la surface que je veux traiter pour qu’elle commande les TrichoBilles.

Trois mois après, Aéro Vision m’appelle pour que je donne l’autorisation de regarder le logiciel de suivi de cultures pour récupérer les coordonnées GPS des parcelles. Le pilote peut alors organiser ses tournées et demander les autorisations de vol, notamment parce que nous sommes près de la centrale nucléaire de Fessenheim. Il m’envoie un SMS la veille du vol et un autre quand il a traité. Je n’ai plus à m’occuper des trichogrammes et l’efficacité est très bonne. De plus, comme il y a plusieurs générations de trichogrammes, la protection dure jusqu’à la récolte, à la différence d’un insecticide. Et il n’y a pas de contraintes de ZNT. »

EARL Guthmann-Willig. 68 ha de maïs grain, 16 ha de soja, 6 ha de blé.