[REPORTAGE] « Les produits artisanaux ne sont pas standards » : comment le concours Fermier d’Or met à l’honneur la singularité des produits fermiers

« Chez les producteurs fermiers, chaque produit se distingue », commence Francis Layac, consommateur et juré, quand on lui demande ce qui lui plaît dans cette dégustation de produits fabriqués à la ferme. À la mi-septembre, quelques jours avant le Sommet de l’Élevage, ils sont une cinquantaine, comme lui, à patienter devant la Chambre d’Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, près de Clermont-Ferrand. Tous sont venus déguster et évaluer des produits fermiers. Cette année, le concours Fermier d’Or regroupe 33 catégories pour 266 produits fermiers (fromages AOP ou non, produits carnés, nougats, miel…). Cette diversité, c’est justement ce que cherche à mettre à l’honneur le concours. Alain Marty, son président, l’introduit à l’attention des jurés : « Chaque produit est unique. Tous ceux que vous allez goûter ont plus d’histoires à nous raconter que les produits industriels. »

Et pour cause : tous reflètent un lieu de production, un terroir, une alimentation spécifique pour le troupeau… Ce sont ces caractéristiques qui donnent leur singularité à ces produits et qui intéressent Francis Layac. Pour la 3e année, il vient d’Ennezat (Puy-de-Dôme) pour être l’un des dégustateurs du concours. « J’ai toujours aimé manger de bons produits. Et en Auvergne, on est bien placés pour ça ! », abonde-t-il. « Aujourd'hui, les saucissons que je vais goûter sont tous différents, et il est possible que j’aie un coup de cœur. Avec un produit de supermarché, c’est impossible ! »

Engagement pour les producteurs fermiers

Au-delà du plaisir du goût, soutenir les producteurs fermiers est un réel engagement pour lui : « C’est important de valoriser les produits artisanaux. Les producteurs fabriquent et commercialisent : c’est un gage de qualité. Personnellement, j’aime être en contact avec eux ». Est-ce que ce lien peut améliorer la confiance entre consommateurs et producteurs ? « En tous cas, d’avoir ce contact humain avec les produits, c’est rassurant », affirme Francis Layac.

Pour cette autre jurée, Claudine, le concours est également l’occasion de soutenir les producteurs. « L’année dernière, j’ai découvert qu’un producteur de Fourme d’Ambert AOP basé dans mon village avait reçu le 2e prix Fermier d’Or ! », raconte-elle. Le moment de dégustation et de concertation entre jurés permet de confronter leurs avis (ce jeudi de septembre, 6 personnes évaluent 6 tommes de vache au lait cru). « Il n’y avait que des bons produits, et le jury est bienveillant », retrace Claudine. Tous les jurés ont en tête l’objectif de ce concours : envoyer des commentaires aux producteurs et leur donner des pistes d’amélioration, pour espérer reconcourir l’année prochaine.

Pour en savoir plus :
Site internet : www.sommet-elevage.fr
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