SA TPA : Une nouvelle pierre à l’édifice

Les deux structures vont quitter d’ici l’été prochain leur siège historique pour un nouveau bâtiment à Jussac. De nouveaux locaux qui accompagnent la diversification des activités de la SA-TPA.

Manu Esteves, directeur de la coopérative Cadac et de l’entreprise SA-TPA, ne cache pas son impatience de donner le top départ du déménagement vers le nouveau bâtiment de 2 000 m2 en cours de construction à la sortie de Jussac, sur la ZA Les Rivières. Bâtiment qui pourrait être étrenné en juin 2024. Avec l’embauche récente de cinq nouveaux collaborateurs, dont un conducteur de travaux, portant à 35 l’effectif total des deux entités, le siège historique de la Cadac et de la SA-TPA à l’entrée de Reilhac est en effet devenu plus qu’exigu pour non seulement accueillir le personnel mais aussi héberger et manœuvrer la flotte de véhicules et engins : six camions, douze pelles de 20 tonnes... “On est vraiment à l’étroit”, confie le jeune dirigeant, et ce d’autant plus qu’ont été impulsées plusieurs voies de diversification.
Paysagiste pour particuliers
Depuis septembre, la SA-TPA a ainsi développé une branche paysagiste pour particuliers en proposant par exemple l’aménagement de “piscines biologiques” : un bassin d’agrément creusé dans le sol, recouvert d’une bâche et de différents matériaux au choix du client (blocs de pierre, sables...). “On fait aussi beaucoup d’aménagements bois, comme des terrasses”, indique Manuel Esteves, qui va en outre lancer en début d’année prochaine une activité de recyclage de matériaux inertes (béton, briques, parpaings, enrobés...) dans le prolongement de l’activité travaux publics de la société. Des matériaux issus de ses propres chantiers et d’autres entreprises qui seront triés, concassés et revendus selon différentes granulométries. Pour l’heure, cette activité ne mobilisera pas d’investissements en matériels conséquents, ceux-ci seront en effet loués.
Travaux agricoles : cœur de l’activité
“Si l’activité TP s’est maintenue en 2023, on anticipe un léger ralentissement sur 2024 avec l’érosion de la commande publique consécutive au relèvement des taux d’intérêts. On a donc fait le choix de geler temporairement les investissements l’an prochain et de diversifier”, argumente Manuel Esteves. Actuellement, les travaux publics représentent 30 % de l’activité de la SA-TPA avec des chantiers emblématiques comme la démolition du vieux quartier de Marmiers à Aurillac ou, actuellement, la construction d’un lotissement de 92 lots à Belbex. L’agriculture - avec des chantiers de terrassement de bâtiments, captages d’eau, parcs de contention, etc. - reste le premier client (50 % de son activité) de la SA-TPA qui rayonne sur le Cantal, la Corrèze (où elle dispose d’une agence), le Lot et l’Aveyron. L’entreprise est par ailleurs présente dans le secteur forestier principalement pour des chantiers d’abattage et défrichement, “avec une demande assurée par le réseau chaleur bois d’Aurillac”.
La Cadac, Coopérative d’agricole départementale d’amendements calcaires, continue d’exploiter la carrière du Puy de Toule à Saint-Paul-des-Landes, mais aussi celle des Crozes (à Taussac, dans l’Aveyron, acquise en 2015(1)) qui alimentent son commerce d’amendements calcaires auprès des agriculteurs. “On a une activité linéaire avec un tonnage annuel maximal de 20 000 tonnes à respecter, qu’on n’atteint d’ailleurs pas complètement, on est plus proche des 17-18 000 tonnes”, indique le directeur, qui reconnaît que la flambée des cours des engrais a quelque peu dopé les ventes.
Décarbonation et recyclage des eaux
C’est la Cadac qui porte le projet immobilier du nouveau bâtiment(2) doté d’une plate-forme d’un hectare et dont le coût s’élève à 1,2 M€ HT, intégralement autofinancé. Coût minoré par une part non négligeable d’autoconstruction : les fondations, une partie de l’aménagement intérieur et tous les extérieurs ont été réalisés en interne. La toiture sera bientôt recouverte de panneaux photovoltaïque raccordés à une centrale de 450 kW qui assurera les besoins propres de l’entreprise, attentive à son empreinte environnementale. “On installe également des récupérateurs d’eaux pluviales pour couvrir nos besoins en eau, notamment pour le lavage de nos engins”, explique Manu Esteves, qui s’est par ailleurs engagé dans la décarbonation de cette flotte de véhicules avec l’implantation d’une citerne de biocarburants.

(1) La Cadac exploite en outre du basalte à Brommat.
(2) Le siège reilhacois sera mis en location.