Sous quelles conditions peut-on encore avoir recours au glyphosate ?

Depuis octobre 2020, les conditions d’emploi du glyphosate ont été modifiées en France. Rappels du cadre réglementaire actuellement en vigueur.

Les modifications d’emploi du glyphosate concernent uniquement l’usage « Traitements généraux-Désherbage-Interculture, jachères et destruction de culture »*. En grandes cultures, ces usages recouvrent la destruction :
• de couverts végétaux d’interculture,
• de repousses de cultures,
• d’adventices vivaces, annuelles ou ligneuses, en vue de semer ou d’implanter une nouvelle culture en limitant la concurrence avec les adventices.

La possibilité d’employer du glyphosate dépend de la technique de travail du sol (labour ou non), de la période de semis de la culture suivante (automne ou printemps) et de l’hydromorphie du sol. En revanche, elle ne dépend pas du type d’adventice, de couvert ou de repousse, exception faite des luttes obligatoires réglementées.

Ainsi, le glyphosate reste autorisé en non-labour (que ce soit avant une culture d’hiver ou une culture de printemps et quel que soit le type de sol) à la dose maximale annuelle de 1080 g/ha. Il reste également autorisé après un labour d’été ou de début d’automne avant une culture de printemps implantée sur un sol hydromorphe à la dose maximale de 1080 g/ha par an également. De plus, le glyphosate est autorisé à la dose de 2880 g/ha dans le cadre de la lutte réglementée obligatoire (ambroisie…) et dans quelques cas de lutte contre des organismes nuisibles réglementés (présence de bactérie de quarantaine ou de nématodes sur repousses de pomme de terre…).

Tableau 1 : Maintien ou retrait des usages du glyphosate pour l’usage « Traitements généraux-Désherbage-Interculture, jachères et destruction de culture » dans les nouvelles autorisations de mise en marché délivrées par l'Anses

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